Pour Miriem Bensalah Chaqroun, la présidente de la confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le Maroc constitue pour les entreprises françaises une bonne porte d'entrée sur le continent africain.
"Le Maroc a un atout fondamental : nous sommes africains et nous avons des ancrages culturels que la France ne peut pas avoir, notre pays constitue donc une bonne porte d'entrée sur le continent", a souligné Miriem Bensalah Chaqroun dans une interview accordée à l'hebdomadaire international "Jeune Afrique" et la radio RFI, en marge de sa participation la semaine dernière à Paris au forum "pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l'Afrique et la France".
Evoquant la présence des entreprises françaises au Maroc, elle a estimé que la France s'est beaucoup tournée vers l'Europe de l'Est et moins vers le sud de la méditerranée. "Au Maroc, les grands groupes français sont présents mais pas les PME", a-t-elle dit.
La présidente a en outre indiqué que la CGEM et le gouvernement ont défini une plate-forme commune relative aux chantiers prioritaires et qui porte sur 5 thèmes: les PME, la compétitivité, le climat des affaires, l'emploi et le commerce extérieur.
Elle a également souligné la nécessité de "réglementer le droit de grève, développer des normes pour nous rendre plus compétitifs, réformer la fiscalité et alléger les procédures administratives".
Pour ce qui est de l'amélioration du climat des affaires, la présidente de la CGEM s'est félicitée de la création par le ministère de la Justice d'"une instance qui protégera le citoyen de la corruption, grâce à l'anonymat des dénonciations et à la rapidité des procédures".
Sur un autre registre, Miriem Bensalah Chaqroun a attribué le déséquilibre de la balance commerciale au développement d'une société de consommation, sans mettre suffisamment l'accent sur la production, appelant à accompagner certains secteurs industriels dont l'agroalimentaire, l'industrie pharmaceutique, la métallurgie, la mécanique et l'électromécanique