Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a présenté hier (jeudi 24 mai 2018) à l'Université de Genève son agenda pour le désarmement dans le monde.
Le chef des Nations unies a déploré que les engagements pris entre les pays après la Guerre Froide soient "maintenant plus que jamais menacés".
"Les dépenses militaires s'accroissent, les armes chimiques ont fait leur réapparition dans un monde où de nouvelles armes utilisant l'intelligence artificielle et les systèmes autonomes voient le jour", a-t-il fait observer.
Il a affirmé que les gouvernements consacrent des ressources à la mise à jour des anciens systèmes d'armes et à la mise au point de nouveaux systèmes "et s'engagent dans ce que beaucoup considèrent comme une nouvelle course aux armements, basée sur la qualité plutôt que sur la quantité".
"Quelque 15.000 armes nucléaires sont encore stockées dans le monde" et des centaines sont prêtes à être lancées en quelques minutes", a-t-il ajouté.
Guterres a dans ce contexte appelé à relancer le désarmement nucléaire, soulignant qu'il "va accroitre ses efforts pour faciliter le dialogue" entre les pays. Il a appelé en particulier la Russie et les Etats-Unis à résoudre plusieurs de leurs différends en la matière.
Dans son agenda, le chef de l'ONU cible également les armes chimiques et biologiques, les armes conventionnelles et les armes liées au cyber-espace et aux nouvelles technologies, comme l'intelligence artificielle et le "big data" (traitement de données de masse).