Le débat fait rage en France: était-ce une bonne idée d’interdire les manifestations pro-palestiniennes à Paris? Parce que c’est déjà acté, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur les a interdites vu les "graves troubles à l’ordre public" que pareille manifestation avait provoquées en 2014, a-t-il justifié.

La gauche, en général s’insurge contre cette décision mais un homme sort du lot. L’ancien premier ministre Manuel Valls a, au contraire, approuvé, sur LCI la décision du ministre de l’Intérieur. Pour lui, même s’il s’agit d’une « décision grave », il n’en demeure pas moins qu’elle est « justifiée ». Et voici pourquoi.

D’abord, dit l’ancien premier ministre, « cela aurait été une nouvelle fois une manifestation pro-Hamas ». Emmanuel Valls condamne cette organisation qu’il qualifie de terroriste. Ensuite, il explique qu’«une partie de la gauche ou l'extrême gauche prend prétexte de ce conflit pour justifier l’antisémitisme», rappelant que pour la première fois depuis la libération, on entend des cris de « Morts aux juifs », dans les rues de Paris.

A l’opposé de Valls, un député de la France insoumise, Eric Coquerel, torpille l’interdiction, expliquant, sur France 2 qu’elle est une « provocation » du ministre de l’Intérieur qui risque de générer des violences et des heurts. Il faut donc, selon lui, que la France tienne compte de ce qui se passe en Palestine, comme c’est la tradition du pays. C'est justement parce que la France tient de ce qui se passe vraiment là-bas. Elle sait que c'est un problème politique intra-palestinien, où une partie, les islamistes du Hamas, exécutent l'agenda de l'Iran. Ce pays, on le sait bien, veut faire pression sur la communauté internationale pour arriver à un accord nucléaire à son avantage. Le reste c'est de la poésie et de la propagande pour manipuler les foules arabes et musulmanes.