Une journée pleine de rebondissements (vidéos)
La violence des militaires espagnols est loin de dissuader les candidats à la migration irrégulière

L’afflux massif de vagues de migrants à Ceuta continue à provoquer des remous. Affolé, le chef de gouvernement réagit avec maladresse et se voit chahuté. Entre temps, l’appareil judiciaire espagnol bouge. Cela fait beaucoup pour une seule journée et ce n'est pas fini.

Les autorités espagnoles récoltent la tempête du vent qu’ils ont semés dans leurs relations avec le Maroc, à travers le scandale d’État qu’est l’affaire Brahim. 8000 migrants sont arrivés au préside occupé de Ceuta, selon les autorités espagnoles. Ces dernières ont dépêché des renforts policiers et militaires pour faire face à cet afflux massif sans précédent. Mais elles peinent à gérer la situation.

Dans la foulée, la ministre espagnole des Affaires étrangères a convoqué ce mardi l'ambassadrice marocaine en Espagne, Karima Benyaich pour lui exprimer le "mécontentement" des autorités espagnoles, selon des sources diplomatiques. Mais du côté de Madrid, on a dû aussi avoir vent du mécontentement de Rabat après le scandale d’État qu’est l’affaire Brahim Ghali. De son côté, le Premier ministre espagnol, ne sachant quoi faire, n’a pas trouvé mieux que de se rendre à Ceuta. Pedro Sanchez a dû le regretter parce qu’il a été reçu par des huées par ses habitants. En voulant ramener le calme, il n’a fait qu’aviver la tension par son déplacement.


Ce n’est pas tout. Ce même mardi, la justice espagnole a rouvert un autre dossier cette fois-ci pour crimes contre l'humanité visant le chef des séparatistes du Polisario.

Déjà cité à comparaître le 1er juin devant la justice espagnole pour répondre d'une plainte pour «tortures» présentée par le dissident Fadel Breika naturalisé espagnol du Front Polisario, celui qui s'était fait passer pour Mohamed Ben Batouche devra également être interpellé suite à la plainte déposée par l'Association sahraouie pour la Défense des Droits de l'Homme, pour génocide, torture, assassinats et disparitions. Des crimes dont ont été victimes, selon la partie plaignante, des dissidents sahraouis séquestrés à Tindouf en Algérie.

Brahim Ghali sera-t-il contraint à comparaître devant l’Audience Nationale qui instruit les plaintes dont il fait l’objet ?

Les prochains jours le diront.


Aux dernières nouvelles, deux candidats à la migration irrégulière ayant été blessés par balles par les forces de l'ordre espagnols. Ils ont été admis, en urgence à l'hôpital de Tétouan. Selon des sources médicales, l'un a été touché à l'épaule gauche et l'autre à la cage thoracique.