« Nous ne pouvons qu'exprimer notre plus sincère réprobation des actions et de l'administration de la justice au cours de ce qui s'est avéré, selon toute apparence, être une véritable farce judiciaire », dit la déclaration du FCS.

Brahim Ghali, poursuivie pour viole et pour atteinte aux droits de l’homme, selon les plaintes et les accusations recueillies au cours des dernières années, « a reçu un tapis rouge honteux afin qu'il puisse échapper à ses responsabilités pénales et, par conséquent, que le gouvernement puisse s'en tirer sans encombre », déplore le Forum et qui critique sévèrement l'attitude des représentants judiciaires espagnols surtout le juge, Santiago Pedraz, « de teinte progressiste connue, (curieusement, coïncidence ou non) comme l'exécutif espagnol, l'avocat de la défense et la majorité des sympathisants du Polisario en Espagne ». L’attitude du procureur « dont l'indolence dans le traitement de cette affaire était professionnellement répréhensible » a été bien soulagée par le FCS.

Plusieurs questions restent sans réponse: Brahim Ghali a refusé de répondre aux questions des accusations, « pourquoi le procureur n'a-t-il pas procédé à un interrogatoire plus exhaustif » se demande FCS qui précise que « le procureur n'a posé que trois ou quatre questions très génériques, pour poser de manière très sommaire des questions superficielles comme "s'il a nié les faits" ou "s'il connaissait les victimes", c'est-à-dire toute une pantomime d’interrogatoire".

Par ailleurs, le procureur n’a pas voulu se référer à la commission rogatoire qui avait été envoyée à l’Algérie il y a quelques années, et qui comprenait pas moins de 30 questions, surtout que précise le Forum, qu'il existe « des rapports médico-légaux qui désignent Ghali, directement comme l'un des tortionnaires responsables de ces événements »

Conclusion du FCS, « soit le juge et surtout le procureur n'ont pas bien appris leur leçon, dans un manquement évident à leurs devoirs, soit, ce qui serait une alternative bien pire, qu'ils ont détourné le regard dans un but politique clair ». D’où les inquiétudes du Forum car cette explication « remettrait en cause l'indépendance de notre système judiciaire et la séparation des pouvoirs dans notre démocratie, et lui donnerait également une image déplorable aux yeux de l'opinion publique au niveau national et international », met-il en garde.