L'Algérie retire l'accréditation à France 24. Le Quai d'Orsay regarde ailleurs
Le Quai d'Orsay, Paris

Les point de presse des ministères des Affaires étrangères ne sont décidément pas les événements où on peut glaner des scoops. La porte-parole du ministère français des Affaires étrangères répond à une question sur le retrait par l'Algérie de l'accréditation à France 24. Une question bien posée d'ailleurs.

Question : L'Algérie a retiré son accréditation à France 24 en raison de son « hostilité manifeste et répétée » et pour « désinformation et manipulation ».

Quelle est votre réaction au-delà de vos prises de position habituelles sur la liberté de la presse ?

Ce qui est important dans cette question c’est ce « au-delà de vos prises de position habituelles ». Donc ont doit s’attendre à une réponse originale, ou du moins un tout petit peu inhabituelle.

Réponse. Première partie: « La France a appris avec regret la décision annoncée hier par les autorités algériennes de retirer leur accréditation aux correspondants de la chaîne France 24 en Algérie ».

Deuxième partie: « La France défend la liberté d'expression et la liberté de la presse, en Algérie comme partout dans le monde. La liberté d'informer est un droit fondamental, qui doit partout être protégé et auquel la France est profondément attachée ».

A part le regret tout est puisé dans le grenier des « positions habituelles sur la liberté de la presse ». La ou le journaliste qui a posé la question rentrera bredouille à sa rédaction. On se demande pourquoi les journalistes assistent aux points de presse des ministères alors qu’ils peuvent eux-mêmes élaborer les réponses.