La crise sanitaire a donné un vrai coup de pouce au e-commerce. Les récents chiffres du Centre monétique interbancaire (CMI) indiquent que les sites marchands ont réalisé 4,5 millions d'opérations de paiement en ligne via cartes bancaires, marocaines et étrangères, pour un montant global de 1,8 milliard de dirhams (MMDH) durant le premier trimestre de cette année. Cette activité est en progression de 58,8% en nombre et 31% en valeur par rapport au T1-2020. Parallèlement, le recours aux réseaux sociaux notamment Facebook, Instagram...pour l’achat et la vente de produits a pris de l’ampleur au cours de la même période. Les arnaques sur internet ont également été multipliées. Selon le président de la fédération marocaine des droits de consommateur (FMDC), la première requête enregistrée au niveau des guichets consommateurs date du mois de Ramadan et le nombre ne cesse d'augmenter depuis. «Articles de mauvaise qualité ou abîmés, délais de livraison interminables, profil qui disparaît après avoir passé commande...les arnaques sont nombreuses. Des centaines de Marocains sont tombés dans le piège », explique Bouazza Kherrati qui déplore l’absence d’un cadre juridique encadrant ce type d’e-commerce « informel ». «C’est parce qu’il n’y a pas de lois que le consommateur n’est pas protégé. Nous sommes dépourvus de moyens juridiques pour résoudre les litiges et apporter une solution pour prévenir les arnaques », regrette le président de la FDMC. Cette dernière a saisi le ministère du commerce sur le sujet et sollicite les parties prenantes à agir en urgence pour lutter contre le fléau. En attendant, la FMDC appelle à la vigilance et prévient les consommateurs sur le risque encouru en cas d’achat à travers les réseaux sociaux.

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