le piège espagnol Comment le Polisario va priver Pedro Sanchez de juteux marchés au Maroc
Pedro Sanchez devant le Roi Felippe VI

Karima Beniyech, l’ambassadrice du Maroc en Espagne, l’avait dit, sans détours, à la ministre espagnole des Affaires étrangères: « Il y a des attitudes qui ne peuvent pas être acceptées et doivent être assumées ». En clair, si le pays de Felippe VI a créé le séisme du Polisario qui veut couper le Maroc en deux, il doit en supporter les répliques .

Les répliques se succèdent suite au tremblement de terre qui a frappé les relations maroco-espagnoles. La crise est tombée au mauvais moment pour l’Espagne et il semble que la diplomatie espagnole n’en ait pas la moindre idée.

Après l'exclusion des ports espagnols de l'opération Marhaba (Paso del Estrecho), l’éventuel arrêt du gazoduc du Maghreb, qui relie les deux rives de la Méditerranée pour fournir du gaz algérien à l’Espagne et dont le contrat arrive à terme en novembre prochain, les entreprises espagnoles vont devoir boire de l’eau fraîche parce qu’une surprise les attend. Le protocole de coopération financière, signé en 2008 et dont le dernier renouvellement remonte à 2017, arrive à échéance en décembre 2021, c’est-à-dire bientôt.

Ce protocole est en fait un soutien aux entreprises espagnoles qui soumissionnent aux gros marchés et aux concessions au Maroc. Du coup, si le protocole n’est pas signé, les entreprises espagnoles auront des difficultés à obtenir des marchés. L’apport financier de leur gouvernement leur permet de financer leurs projets. Impossible si le protocole n’est pas renouvelé. C’est évidemment un coup dur pour l’économie espagnole qui vit une crise persistance sans que quelqu’un puisse en prévoir la fin.

Le pays de Felipe Juan Pablo Alfonso de Todos los Santos de Borbón y Grecia n’a pas cessé de payer pour les décisions d’un gouvernement de tendance socialiste dont les conséquences commencent à peine à se faire sentir sur le vécu des citoyens espagnols.

L’Espagne détient le triste record européen du taux de chômage chez les moins de 25 ans, 40 %. Et, voici pourquoi les bonnes relations sont bonnes avec les voisins: La Banque d'Espagne n' a pas de visibilité sur la saison estivale à venir. Or, comme l'économie du pays est très dépendante du tourisme, on craint que le niveau d'avant-crise ne sera pas atteint d'ici fin 2022. La visibilité est d'autant plus floue que personne ne sait si les touristes marocains iront à la Costa del Sol cette année. Les hôtels marocains, avec leOffice national marocain du Tourisme leurs préparent de belles offres. En plus, ils auront du mal à aller dépenser leur argent dans un pays qui leur est hostile.

La coopération entre deux pays c'est comme le mariage, quand il y a un des conjoints qui trompe l'autre, cela finira par se savoir un jour ou l'autre. Et quand ça éclate, ça explose...eh bien ça explose.