Choc et émoi après le meurtre de la fillette de Derb Kabir
arrest

A peine six ans et Selma a déjà quitté ce monde d’une manière atroce. Egorgée par un SDF présentant des troubles mentaux, son destin tragique choque et rappelle la grande question des malades mentaux incontrôlés. Choc et émoi suite à un crime cruel. 

Samedi matin, Selma est allée chez l’épicier du quartier acheter des œufs pour le petit-déjeuner de la famille. Les parents au travail, c’est la grande sœur qui s’occupe de sa fratrie. Alors qu’elle jouait avec ses camarades sur le chemin du retour, elle est interceptée par le tueur qui n’hésitera pas à l’égorger devant les yeux incrédules des témoins. Baignant dans son sang, la fillette meurt aussitôt. Les voisins neutralisent l’assassin avant de contacter les malheureux parents.

D’après un communiqué de la DGSN, les éléments de la police judiciaire du district de sûreté d’Al Fida Mers Sultan à Casablanca ont interpellé, ce samedi 21 juin, un individu présentant des signes de troubles mentaux. D’après les éléments préliminaires de l’enquête, l’individu en question est un vagabond de 41 ans qui présentait des signes de troubles mentaux. « Ce dernier a poignardé à l’arme blanche la victime près de son domicile à Hay Laafou (Derb Kabir), sans raison apparente ou motif », ajoute la même source.

Témoignages

Les différents récits des voisins témoins du meurtre indiquent que le présumé assassin a tiré sa victime par les cheveux avant de la tuer sans hésitation et avec grand détachement. « On a entendu des cris d’effroi venant de la rue, en sortant nous avons découvert le corps de la petite baignant dans une marre de sang. Nous n’avons pas cru nos yeux. C’était une vision horrible que je n’arriverai jamais à oublier », raconte émue, Saadia. M une voisine de la famille de la victime.

A ses côtés, une autre voisine nous apprend que le tueur n’en est pas à son premier coup d’essai. « Il est dérangé psychiquement. C’est un vagabond qui est craint par tout le monde, même sa famille », déplore qui précise qu'il a failli tuer un autre enfant de 5 ans. « Mais l'enfant a été sauvé in extremis par sa mère qui a intercepté l'agresseur avant le coup mortel. Elle a eu le nerf du bras coupé et son mari l’oreille arrachée », ajoute-t-elle en soutenant que cet individu a toujours été un grand danger pour le quartier. Se joignant aux deux femmes, d’autres voisins ont exprimé leur colère et leur tristesse. « Nous réclamons la sécurisation de nos rues en enfermant les malades mentaux qui représentent un grand danger pour les habitants et leurs enfants », insistent-ils.

Un deuil insoutenable

D’autres voisins soulignent que le tueur est un malade mental et qu’il ne suivait plus son traitement depuis la mort de ses parents et depuis qu’il vit dans la rue. Quant au père de la victime, toujours sous le choc, il n’arrive toujours pas à accepter la mort atroce de sa fille. « Nous sommes des gens simples et sans histoires. Nous vivons retranchés et nous n’avons aucun problème avec qui que ce soit. J’aimais ma fille et je n’arrive pas à comprendre ce qui lui est arrivé », commente Mjid, le regard perdu.

La mère de Selma, une petite commerçante, ne cesse de réclamer sa fille. Des cris et des larmes qui ne disent pas toute sa peine et son deuil. « Pourquoi nous avoir fait ça ? Nous ne le méritons pas ! Ma fille ne mérite pas cette mort. Elle était innocente et n’a jamais fait de mal à personne. Pourquoi m’avoir privé de ma fille ? », répète-t-elle, incapable de gérer sa douleur.

Le présumé coupable est interpellé et soumis à l'enquête de la police judiciaire sous la supervision du parquet.