Vidéo. L’opposant Fethi Ghares arrêté et présenté devant la justice en un temps record
Fethi Ghares

Le chef du Mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Ghares, connu pour sa ferme opposition au régime algérien, a été arrêté hier et présenté quelques heures après devant un juge, sans défense.   

C’est l’épouse de Fethi Ghares, Messaouda Cheballah, qui a annoncé hier, mercredi 30 juin via Facebook, l’interpellation de son mari en fin de journée par 5 policiers. Ces derniers, d’après son récit, ont mis le domicile du couple, sis au Gué de Constantine près d'Alger, sens dessus dessous avant d’emmener le chef du MDS vers une destination inconnue.



Ce tweet montre Ghares, dans l'une de ses plus récentes apparitions, dénonçant les agissements mafieux du régime algérien qui, proteste-t-il, «tente d’effrayer le peuple en multipliant les kidnappings». Il affirme à la fin que ces pratiques ne lui font gère peur.


Opposant farouche au régime algérien, Fethi Ghares se présente comme étant «l'avocat de la liberté de conscience». Il milite depuis de longues années pour la séparation du politique et du religieux. Séparation qui doit, selon lui, être consacrée dans la constitution.

Après s’être déclaré, verbalement, candidat à l'élection présidentielle algérienne de 2019 avec le MDS, il a renoncé ensuite à sa candidature. Il appelait alors au «départ préalable de toutes les figures qui incarnent le système actuel» et la formation d'un «présidium composé de quatre à cinq personnalités indépendantes et consensuelles (puis) l’installation d’un gouvernement de transition, composé également de compétences nationales et non partisanes, qui auront à gérer les affaires courantes du pays». Messaouda Cheballah affirme que son époux a été privé du droit d’appeler sa famille et n'a eu même pas le droit d'appeler ses avocats après son interpellation musclée. «Le régime a peur de dire où se trouve Ghares de peur de voir ses sympathisants affluer vers le lieu de son jugement», s’indigne-t-elle.