Comment Chengriha cherche à sauver sa peau en jouant la carte de la «marocanophobie»  
Le propagandiste en chef, Saïd Chengriha

Face aux mouvements de protestation qui s’intensifient partout en Algérie réclamant un «État civil» au lieu de l’indésirable «régime militaire» en place, le chef des galonnés tente, en vain, de sauver sa peau en essayant de faire du Maroc l’ennemi unificateur.

Le stratagème de l’armée algérienne est connu et il est à chaque fois dénoncé par les Algériens eux-mêmes. Dès que l’Algérie est au bord de la désobéissance civile, ce qui est encore le cas aujourd’hui, le chef d'Etat Major cherche par tous les moyens à déplacer l’attention des pourfendeurs des galonnés en se (re)tournant vers le Maroc.

Chengriha vient encore de rejouer cette carte. Alors que les Algériens réclament le retour du vieux général et de ses troupes aux casernes pour que le pays ressorte de l’ère militaire, il n’a pas trouvé meilleure priorité que de lancer série de réunions une avec des éléments du Polisario pour la délimitation des frontières avec la «république» fantoche.

Ce faisant, la revue de l’armée algérienne verse dans une propagande anti-Maroc, qui sent le remugle de la rhétorique stalinienne. Les propagandistes vont jusqu’à remonter à 1847 pour tenter de donner du Royaume l’image du traitre éternel de l’Algérie. Ils ressortent aussi l’invasion de l’armée marocaine de certaines villes algériennes en 1963, en ressortant cette phase de son contexte historique et en la réduisant à un autre acte de traitrise perpétré par un voisin expansionniste.

Or, les Algériens ne sont pas dupes. A travers les slogans qu’ils brandissent lors de leurs manifestations, devenues quasi quotidiennes, ils crient «Dehors !» à la face de Chengriha. Ils exprime leur dégoût et leur ras-le-bol des manigances des galonnés qui «prennent en otage l’Algérie» par des slogans parlants et des caricatures fort expressives. Ils rappellent à la "Bande" au pouvoir que le «régime militaire est l’ennemi de la démocratie» et appellent à l’établissement d’un «Etat civil»...

La fuite en avant de Chengriha qui cherche, par tous les moyens, à propager le virus de la haine du Maroc au sein de la société algérienne n’est qu’une perte du temps. Ce n’est pas la «marocanophobie» manifeste qu’il veut instituer qui va donner à boire aux nombreux Algériens qui protestent contre les coupures d’eau, ni amener de l’emploi aux millions de jeunes chômeurs qui demandent où va l’argent du pétrole du pays...

C’est le changement de ces amères réalités qui est la vraie priorité pour le peuple algérien et non une guerre froide avec le Maroc. Et c’est pour cela que les Algériens cherchent à se libérer de Chengriha et de l'esprit malfaisant qu'il porte.