Vidéo - «Pegasus Project» - Bernard Squarcini : «Je ne crois pas trop !» 
L’ancien directeur central du renseignement intérieur français (DCRI), Bernard Squarcini

Invité ce mercredi matin, 21 juillet, par Europe1 à s’exprimer sur les révélations issues de «Pegasus Project» et les accusations d’espionnage portées contre le Maroc, l’ancien directeur central du renseignement intérieur français (DCRI), Bernard Squarcini botte en touche.

«Je serai très prudent d’abord sur l’origine de l’établissement de ces listings», affirme Bernard Squarcini au micro d’Europe1. «Je resterai prudent», insiste.-t-il Quand le journaliste lui lance : «certains disent que un contre-feu, on donne les indices qui mènent vers le Maroc pour cacher l’origine réelle», l’invité répond : «Disons que c’est trop facile».



Et à cette réplique de l’interviewer : «dans le monde de l’espionnage, les évidences n’existent pas», l’interviewé ironise : «C’est le colonel Moutarde dans la cuisine avec un couteau». L’interviewer demande alors qui pourrait être derrière ce qu’il a qualifié de «cet écran de fumée». L’ancien haut responsable des services de renseignement français répond que tout est possible. «Et le silence de l’Élysée est en conformité avec l’attente des résultats de l’enquête, comme l’a dit le Premier ministre», poursuit-il.

Et en réponse à la question de savoir quelle réponse diplomatique il attend des résultats de cette enquête, Bernard Squarcini lance : «Comme d’habitude».

«C’est-à-dire ? Des protestations ?», lui demande l’animateur. Réponse de son interlocuteur : «Quand Wikileaks révèle que des Présidents ont été écoutés par la NSA, ça a été un silence diplomatique très profond». Son interviewer lui redemande alors : «Vous pensez qu’on va faire la même chose ?» et l'invité répond avec un large sourire : «possible !».