Pegasus. On ne savait pas que l’Algérie débordait de belles intentions
L'Algérie amicale!

L’affaire Pegasus fait l’actualité mais aucun pays n’a osé condamner qui que ce soit tellement le film semble obscure. Certains attendent d’y voir plus clair, d’autres ont déjà leur convictions. L’Algérie est vite montée sur le cheval ailé.

« L’Algérie condamne vigoureusement cette inadmissible atteinte systématique aux droits de l’homme et libertés fondamentales qui constitue également une violation flagrante des principes et normes régissant les relations internationales", a déclaré le ministère algérien des Affaires étrangères.

Elle condamne quoi? La prétendue utilisation par le Maroc du logiciel d’espionnage Pegasus contre des responsables et citoyens algériens. Cette pratique est considérée par ce pays, très innocent, de « pratique illégale, malvenue et dangereuse » qui met en péril le climat de confiance qui doit présider aux échanges et interactions entre les responsables et représentants des Etats ». Nous y voilà, la confiance. C’est vrai, le Maroc n'aurait pas dû trahir cette confiance qui règne dans ses relations avec l’Algérie depuis 46 ans. Une très vieille confiance en effet.

Et que va donc faire l’Algérie qui se dit « directement concernée par ces attaques »? Eh bien elle va faire beaucoup de choses. Elle « se réserve le droit de mettre en œuvre sa stratégie de riposte ». Un pays qui n’a appris qu’il se ferait espionner que par la presse étrangère a donc une stratégie!e de riposte. Mais passons. Y a-t-il d’autres mesures draconiennes? Oui, évidemment. L’Algérie « se tient prête à participer à tout effort international destiné à établir collectivement les faits et à faire la lumière sur la matérialité et l’ampleur de ces crimes qui menacent la paix et la sécurité internationales, ainsi que la sécurité humaine ».

Le ministre de Affaires étrangères qui officiais déjà sous le régime Bouteflika qualifié par les actuels dirigeants de gang ou de mafia, est déterminé et catégorique parce que dit-il, « toute impunité constituerait un précédent extrêmement dommageable à la conduite de relations amicales et de coopération entre les Etats conformément au droit international ». Et bien sûr en matière de relations amicales, la junte militaire qui gouverne le pays est le modèle qu’il faut suivre. D'ailleurs le président Tebboun est tellement amical qu'il n'a jamais pu visiter un chef d'Etat depuis qu'il a été installé par les généraux à la tête (façon de parler) du pays. Amical qu'il dit!