Élections du 8 septembre. C’est parti pour la campagne électorale officielle

La campagne électorale pour le scrutin du 8 septembre n’a officiellement démarré qu’aujourd’hui, mais depuis quelques semaines déjà, les principales formations politiques du pays se sont lancés dans des opérations séduction virtuelles et de terrain auprès des électeurs potentiels. Pour quels résultats ?

Les campagnes virtuelles lancées par les partis politiques ont démarré bien avant le lancement officiel de la campagne électorale. Facebook en a été le principal véhicule et bénéficiaire. Chaque parti est allé par ses slogans, mais le but est le même pour tous : séduire l’électorat connecté, les jeunes en particulier.

Cette campagne précoce menée à distance a été appuyée par des rencontres de terrain, principalement dans les souks hebdomadaires du monde rural, qui connaissent une grande affluence malgré la situation sanitaire encore compliquée.

Des leaders des différents partis politiques ont eux aussi profité de l’occasion à chaque fois qu’un micro leur a été tendu ou qu’ils s’étaient trouvés sous les projecteurs de l’une ou l’autre chaîne de télé pour faire vendre leurs promesses de changement.

Maintenant que la campagne électorale a démarré, villes et campagnes seront investis par responsables, membres, sympathisants et «tâcherons» des partis politiques. Or, comme l’a rappelé le Souverain dans son discours du 20 août, ces élections coïncident avec le lancement d’une nouvelle génération de réformes et de projets, prévue dans le cadre de la mise en œuvre du Modèle de développement et du Pacte national pour le Développement et ne sont pas une fin en soi. Les partis doivent bien comprendre que la course électorale doit être une course vers les nouvelles idées pour le changement du pays vers le meilleur dans tous les domaines.

Le Mouvement Damir interpelle les partis

Dans une déclaration relative aux élections législatives, rendue publique le 8 septembre 2021, le Mouvement Damir souligne «la perte de confiance» qui a «atteint des niveaux alarmants en raison d’un sentiment d’immense déception que ressentent les citoyens à l’endroit de ceux qui les ont représentés suite aux précédentes élections nationales et locales, tant au sein du Parlement que de l’Exécutif et des collectivités territoriales. Le Mouvement ajoute que les décisions actuelles des états-majors des partis politiques à quelques jours seulement des prochaines législatives témoignent de la persistance du même climat politique et révèlent les mêmes comportements, les mêmes causes produisant les mêmes effets». L'organisation regrette que situation empêche toute réelle concurrence politique entre les partis et conduit inéluctablement à la faiblesse de l’offre programmatique présentée aux électeurs au niveau : des candidats, des idées politiques, des programmes, des projets, des méthodes de travail et des comportements.

Pour le Mouvement présidé par Salah El Ouadie, Le risque est donc grand de voir la défiance des citoyens s’aggraver au lendemain du 8 septembre prochain et entrainer un affaiblissement encore plus prononcé des institutions élues, ainsi qu’une remise en cause de leur légitimité populaire et de leur crédibilité politique.

Le Mouvement Damir suggère aux quatre grandes formations politiques qui se disputent le premier rang des prochaines législatives, entre autres, de faire preuve de modestie et de sens de la responsabilité en gardant à l’esprit, pour les raisons invoquées précédemment, le déficit de légitimité et de crédibilité qui entache la classe politique, de relativiser leur poids politique respectif, en particulier de celle qui arrivera en tête des élections, et de déployer tous les efforts nécessaires à la constitution d’une majorité gouvernementale qui soit portée par une personnalité nationale au leadership fort et charismatique et qui soit conforme aux attentes de nos concitoyens et digne de la confiance du Roi.