Suspension des vols, les MRE du Canada montent au créneau
Les vols directs entre le Canada et le Maroc sont suspendus depuis le 29 août pour une durée d’un mois. Entre temps, les 11.000 canadiens et MRE bloqués au Maroc estiment qu'ils sont livrés à eux mêmes. Ils cherchent des alternatives mais ne comptent pas baisser les bras.
«Je devais regagner le Canada le 2 septembre avec mon mari et mon fils. Malheureusement avec cette décision de suspension des vols directs nous sommes dans l’obligation de chercher d’autres alternatives pour partir. Plus le temps passe, plus la situation se complique », raconte à l’Observateur du Maroc, Jeannette Merzouk, une canadienne d’origine marocaine bloquée au Maroc. Cette fonctionnaire qui travaille pour le compte du gouvernement du Québec souligne qu’elle a contacté de nombreux députés canadiens à la recherche d’une solution, sans résultats. Aujourd’hui, elle n’a pas le choix. Elle est contrainte d’envisager un parcours très coûteux pour regagner son pays de résidence. Elle a pris donc un billet avec deux escales, le premier à Istanbul et l’autre à Paris pour qu’elle et son mari puissent reprendre le travail et que son fils de 8 ans puisse rentrer à l’école. «Cela nous a coûté les yeux de la tête. Nous avons payé presque 4.600 euros pour un aller simple au lieu de 2.000 euros sans compter les deux nuitées d’hôtel à Istanbul, le prix des tests PCR ...et sans parler des 10 heures d’escale à Paris. C’est l’horreur. On se sent abandonnés par notre propre gouvernement», s’indigne t-elle. Et elle n’est pas la seule.
Des alternatives risquées
Hadiya Dadoun, qui s’est déplacée au Maroc avec sa famille pour des raisons dites « essentielles », était en route vers l’aéroport quand elle a été informée de la décision de suspension des vols entre les deux pays. « Imaginez ma situation avec 3 filles de 2 ans, 6 ans et 11 ans. Tous nos tests COVID étaient faits et payés à 2100 dirhams marocains. Si le gouvernement canadien vise par cette décision à veiller sur la sécurité des canadiens, pourquoi alors nous exiger de transiter par un autre/ plusieurs pays ? Ces transits multiples augmentent le risque de contamination », déplore cette canadienne d’origine marocaine. Or, si de nombreuses personnes ont opté pour des voyages avec transit pour rentrer à temps, Hadiya Dadoun, explique que pour elle cette solution n’est pas envisageable. «Je porte un bébé dans mes bras et 2 autres filles à mes côtés Comment pourrais-je faire un escale dans un autre pays que je ne connais même pas dans les conditions mondiales actuelles où les règles changent tous les jours? », note t-elle avant d’ajouter « en plus de l’école de mes enfants, j’ai un emploi, j’ai des factures à payer, j’ai des rendez médicaux importants... et je ne sais plus quoi faire ». La concernée a envoyé un long courrier au député de son quartier et à l’administratrice en chef de la santé publique du Canada à la recherche d’issue. Résultat ? «Silence radio. Nous sommes livrés à nous mêmes », déclare t-elle.
Ils sont plus de 11.000 canadiens et MRE bloqués actuellement au Maroc. Ils ont appris que leurs plans allaient se compliquer, le 29 août sans préavis. Pourtant, rien ne laissait présager une telle mesure. Une avocate montréalaise Nawal Benrouayene coincée aussi au Maroc avec ses trois enfants, dont un de 2 ans estime que le gouvernement canadien a laissé tomber ses voyageurs sans préavis. «Nous sommes pris en otage alors que nous avons respecté les règles. Les gens qui ont falsifié les tests sont rentrés. Ce sont les gens qui se sont conformés aux règles qui se retrouvent dans cette situation », déplore t-elle.
Un recours collectif contre le gouvernement canadien
Face au silence des autorités canadiennes, les concernés ont tenté de s’organiser et de communiquer entre en eux via des groupes créés sur Facebook et WhatsApp. Des sit-in ont été aussi organisés devant l’ambassade du Canada au Maroc afin de faire pression sur le gouvernement canadien. Sans résultats. Aujourd’hui, la communauté marocaine établie au Canada a décidé de passer à la vitesse supérieure. Avec l’appui de l’avocate Benrouayene et ses confrères, ils décident de lancer un recours collectif contre le gouvernement Tudeau. «Nous avons subi des préjudices financiers et moraux à cause de cette décision de suspension sans préavis. Et le gouvernement canadien doit nous dédommager », conclut l’avocate.
Des alternatives risquées
Hadiya Dadoun, qui s’est déplacée au Maroc avec sa famille pour des raisons dites « essentielles », était en route vers l’aéroport quand elle a été informée de la décision de suspension des vols entre les deux pays. « Imaginez ma situation avec 3 filles de 2 ans, 6 ans et 11 ans. Tous nos tests COVID étaient faits et payés à 2100 dirhams marocains. Si le gouvernement canadien vise par cette décision à veiller sur la sécurité des canadiens, pourquoi alors nous exiger de transiter par un autre/ plusieurs pays ? Ces transits multiples augmentent le risque de contamination », déplore cette canadienne d’origine marocaine. Or, si de nombreuses personnes ont opté pour des voyages avec transit pour rentrer à temps, Hadiya Dadoun, explique que pour elle cette solution n’est pas envisageable. «Je porte un bébé dans mes bras et 2 autres filles à mes côtés Comment pourrais-je faire un escale dans un autre pays que je ne connais même pas dans les conditions mondiales actuelles où les règles changent tous les jours? », note t-elle avant d’ajouter « en plus de l’école de mes enfants, j’ai un emploi, j’ai des factures à payer, j’ai des rendez médicaux importants... et je ne sais plus quoi faire ». La concernée a envoyé un long courrier au député de son quartier et à l’administratrice en chef de la santé publique du Canada à la recherche d’issue. Résultat ? «Silence radio. Nous sommes livrés à nous mêmes », déclare t-elle.
Ils sont plus de 11.000 canadiens et MRE bloqués actuellement au Maroc. Ils ont appris que leurs plans allaient se compliquer, le 29 août sans préavis. Pourtant, rien ne laissait présager une telle mesure. Une avocate montréalaise Nawal Benrouayene coincée aussi au Maroc avec ses trois enfants, dont un de 2 ans estime que le gouvernement canadien a laissé tomber ses voyageurs sans préavis. «Nous sommes pris en otage alors que nous avons respecté les règles. Les gens qui ont falsifié les tests sont rentrés. Ce sont les gens qui se sont conformés aux règles qui se retrouvent dans cette situation », déplore t-elle.
Un recours collectif contre le gouvernement canadien
Face au silence des autorités canadiennes, les concernés ont tenté de s’organiser et de communiquer entre en eux via des groupes créés sur Facebook et WhatsApp. Des sit-in ont été aussi organisés devant l’ambassade du Canada au Maroc afin de faire pression sur le gouvernement canadien. Sans résultats. Aujourd’hui, la communauté marocaine établie au Canada a décidé de passer à la vitesse supérieure. Avec l’appui de l’avocate Benrouayene et ses confrères, ils décident de lancer un recours collectif contre le gouvernement Tudeau. «Nous avons subi des préjudices financiers et moraux à cause de cette décision de suspension sans préavis. Et le gouvernement canadien doit nous dédommager », conclut l’avocate.