Une crise vient d’éclater entre la Grande Bretagne et la France. Déjà que les relations sont bien tendues depuis que le marché des sous marins australiens a été dérobé à Paris sans que ni les services secrets ni les Affaires étrangères ni le renseignement de l’armée n’en aient eu le moindre soupçon.

Maintenant, il s’agit de pêche. Le gouvernement de Sa Majesté a limité le nombre de licences de pêche accordées aux bateaux français. Très dur à encaisser par les pêcheurs qui font pression sur leur gouvernement afin de leur trouver une solution. La tension est au maximum à Paris où la ministre de la mer Annick Girardin a menacé de tordre le cou à la Grande Bretagne: « Outre la fourniture d’énergie (à Jersey, une des îles de la Manche), nous pouvons intervenir sur les conditions d’accueil des étudiants britanniques en France, le ferroviaire, les flux commerciaux... », la France a déjà préparé la liste.

Elle devrait peut-être en préparer une autre parce que le foie gras français risque de ne plus admissible en UK. Suivant une loi sur le bien-être animal de 2005, interdisant la production du foie gras en Grande Bretagne, le pays veut en interdire aussi l’importation. Pour les ONG de défense des droits des animaux, le gavage des oies et des canards est une pratique barbare. Des députés de diverses tendances politiques parlent, eux, de « traitement de torture ».

Et comme c’est la France qui en produit le plus, c’est elle qui s’agite en ce moment. C’est pourquoi son ambassadeur à Londres agit avec les professionnels pour faire face à cette mesure. Ces derniers ont même invité Boris Johnson et ses conseillers à leur rendre visite pour voir ce qui se passe dans les fermes. Ils lui ont peut-être déjà préparé les bottes et la charlotte.

Les îles anglo-normandes ou îles de la Manche sont des dépendances de la couronne britannique, à quelques encablures des côtes françaises. Elles réduisent le domaine maritime de la France et imposent leur souveraineté en délivrant avec le gouvernement britannique, les licences de pêche.