Nucléaire. Comment contraindre l’Iran à respecter ses engagements
Le retour à l’accord de 2015 est-il possible ?

Européen et Américain se rencontrent aujourd’hui pour discuter du nucléaire iranien. L’Iran qui a pu profiter d’une détente relative n’est pas pour autant sorti d’affaire.

L’émissaire américain Robert Malley rencontre, vendredi 22 octobre à Paris, les diplomates européens en charge du dossier nucléaire iranien. Alors que Les dirigeants iraniens continuent à retarder la reprise des pourparlers de Vienne, suspendus depuis fin juin. La confusion semble s’être emparée du gouvernement iranien.‌

Convaincu de l'absence d'une réponse européenne ferme, comme l'adoption d'une résolution par le Conseil des gouverneurs de l'AIEA (l’Agence internationale de l’énergie atomique), le régime iranien veut forcer l'Europe à accepter un retour à l’accord de 2015 par le biais d'une « diplomatie dissuasive » à savoir créer la tension. Un accord qui a permis au régime iranien à la fois de vendre du pétrole et de récupérer de l'argent bloqué, et qui a laissé libre cours à son ingérence régionale et au développement d'un programme de missiles de longue portée.

Mais Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, a déclaré qu'il retournerait en Iran dans les prochains jours. Il semble également disposé à s'entretenir avec le président iranien Ebrahim Raïssi. Cette affaire et le volume des visites diplomatiques récentes montrent que les 5 + 1, dont la patience est à bout, entendent envoyer un message clair et bien fort à l'Iran, d'autant plus que le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) doit se réunir en novembre.

Et un langage fort peut et doit être adressé au régime iranien pour le contraindre à respecter ses engagements nucléaires et mettre fin au chantage de l'Europe.