Sahara. Un envoyé algérien pas si spécial
Amar Belani. Rien de spécial chez l'envoyé

L’envoyé spécial algérien pour le Maghreb et le Sahara, veut mettre en garde la communauté internationale contre un risque qu’il estime sérieux d'escalade entre le Maroc et le Polisario. L'Algérie prouve encore que c'est elle le chef de chantier.

Amar Belani, l’envoyé en question, en a fait la déclaration, le 22 octobre, au seul organe médiatique qui bosse pour le Polisario, l’Agence de presse algérienne (APS). Il a bien sûr évoqué la situation dans la zone de Guerguerat.

C’est connu l’Algérie bouge toujours à l’approche de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la question du Sahara et bien entendu, puisque c’est elle qui est le chef de chantier, elle utilise les outils qu’elle veut. Et donc le langage est sien. On peut écouter Belani: « Avec la rupture brutale du cessez-le-feu par les forces d’occupations marocaines et l’annexion illégale de la zone tampon à Guerguerat en violation flagrante des accords militaires, nous sommes face à une situation de guerre et il faut reconnaître que les risques d'escalade sont sérieux ».

Il n’est certainement pas au courant, mais on peut lui rappeler que l’escalade, a été toujours à l’initiative non pas du Polisario mais de l’Algérie. L’ancien ministre de la Défense, le fameux général Nizar, l’avait lui-même avoué lors d’une interview télé, toujours disponible sur les réseaux sociaux. Quand il parle de violation de cessez-le-feu, il ne sait peut-être pas que c’est son pays qui en a été à l’origine.

D’ailleurs, une minute! pourquoi avoir besoin d’un envoyé spécial pour le Sahara? (Le Maghreb c’est juste pour éloigner les soupçons). En fait, vu l’architecture du pouvoir algérien, ce tour de passe-passe est destiné à enlever le dossier au ministère des Affaires étrangères afin qu’il reste l’exclusivité de la sécurité militaire, donc le général Nizar et Mohamed Médiène, alias général Toufiq, le « dieu de l’Algérie », comme l’appellent les Algériens et qui était le patron du DRS.

Les deux généraux étaient condamnés à des peines de prison lorsque le général Gaïd Salah était au pouvoir. Mais curieusement, après la mort suspecte de ce dernier, ils sont revenus comme si de rien n’était. Et c’est là que les mouvements du Polisario ont repris. Les deux grands "cerveaux" ont pris les commandes.

Après tout cela, le président Abdelmajid vous dit que la question du Sahara est un problème entre le Maroc et le Polisario et que l’Algérie n’y est pour rien. Mais, on en a l’habitude maintenant, le pouvoir militaire algérien se trahit par lui-même. C’est devenu sa signature.

Le plus drôle c'est quand cet envoyé, finalement pas très spécial, dit que son pays pourrait infliger plus de sanctions au Maroc. Déjà que le Maroc ne dépend en rien de son voisin, alors on ne sait vraiment pas ce que pourraient être ces sanctions. Peut-être éteindre les deux satellites marocains qui les empêchent de dormir? C'est impossible, mais les militaires sont capables de l'annoncer. Comme ils s'apprêtent à démanteler un nid d'espions maroco-israélo-rachado-makistes qui opère à l'intérieur des terres algériennes. C'est un opposant installé en France qui a révélé cette info croustillante.