Vendredi 29 octobre, le Centre de sécurité des navires, dépendant de la Direction des affaires maritimes, a bloqué, à Brest, en France, un cargo affrété par la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN), écrit franceinfo.

Cinq jours plus tard, il est toujours interdit de naviguer pour des raisons pour le moins étonnantes.

Les 22 membres d’équipage n’ont pas été payés depuis le mois d’août dernier. Et ce n’est pas le monde mal. Les inspecteurs du centre de sécurité ont découvert des conditions de vie inhumaines à l’intérieur du navire, décrites par une inspectrice de la Fédération internationale des ouvriers du transport d’ "inacceptables avec des sanitaires qui fonctionnent mal, des évacuations qui ne fonctionnent pas... ». Par ailleurs, d’autres dysfonctionnements ont été révélés: « panne de la station INMARSAR C, du système de jaugeage et du système LRIT, qui permet l'identification et le suivi des navires à grande distance », précise France Bleu.

Plus encore, les cabines sont également dans un état déplorable, relèvent les inspecteurs. L’équipage ne dispose ni de lits ni de draps ni d’oreillers.

Pour poursuivre sa route, le navire doit d’abord régler tous ses problèmes, la Fédération internationale des ouvriers du transport paraît intraitable sur le sujet, mais, prévient que des pressions diplomatiques puissent aboutir à « des arrangements ».

Quatre navires sur les sept que compte la CNAN sont dans la même situation. Ils sont actuellement bloqués dans des ports européens. L’un d’entre eux est immobilisé à Anvers depuis 9 semaines.