Enquête. Les Algériens craignent «l’miséria» et la corruption pas l’ingérence étrangère
Le doigt accusateur de Tebboune doit se tourner vers le régime qui l'a présidentialisé

3% seulement des Algériens craignent l’ingérence étrangère et 40 % redoutent la crise économique. Publiés par Arab Barometer, ce chiffres et bien d'autres sont un démenti cinglant du régime algérien qui veut faire croire que ce sont les risques que fait peser "la main étrangère" qui préoccupe les Algériens.

Reprenant les conclusions des enquêteurs internationaux indépendant du centre de recherche «Arab Barometer», le média algérien lance sur le ton de l’indignation : «les Algériennes et Algériens ne partagent pas du tout les peurs et hantises que propagent le pouvoir algérien dans ses campagne médiatiques menées tambour battant dans les médias lourds ou dans les discours publics de ses dirigeants les plus influents». Et pour cause, explique le site web, depuis 2019, les Algériens ont davantage peur de la dégradation de la situation économique et financière de leur pays et l’impact de la corruption sur le quotidien que des menaces provenant de l’extérieur du pays qui sont quotidiennement mises en exergue et en avant par le régime algérien pour justifier sa politique répressive et liberticide. Il s’agit de la principale source de problèmes qui alimente les d’inquiétudes et les craintes de la population algérienne est la détérioration de leurs revenus et de leurs conditions de vie, commente Algerie Part.

Vient ensuite l’impact de la corruption sur leur quotidien qui préoccupe les Algériennes et Algériens puisqu’ils sont pas moins de 22 % à estimer que ce fléau représente l’un des défis majeurs qui menacent la stabilité du pays. Du reste, 19 % des Algériens redoutent une détérioration de la qualité des services publics et espèrent une amélioration des principaux services basiques qui permettent un fonctionnement cohérent à leur pays.

Par ailleurs, à peine 2 % des Algériens craignent une menace d’insécurité dans leur quotidien et ils sont également uniquement 2 % à appréhender une menace terroriste contre la sécurité nationale.

La même enquête monte également qu’à peine 3 % des Algériens craignent l’ingérence étrangère dans les problèmes de leur pays. C’est dire que les problématiques sécuritaires n’alimentent pas particulièrement des craintes ou une angoisse collective en Algérie, affirme Media Part en soulignant que la propagande du régime algérien menée ainsi depuis de longues années contre le danger de la « main étrangère » et les menaces de certaines puissances régionales ou mondiales contre la souveraineté nationale n’a donc jamais produit le moindre effet persuasif sur l’opinion publique algérienne.

Cette propagande n’a jamais réussi à manipuler des pans de la société algérienne parce qu’elle a échoué à éveiller de quelconques peurs ou frayeurs nourries par des menaces provenant de l’étranger, poursuit le média. Sa conclusion : les Algériens sont plus que jamais conscients que leur pays est déstabilisé par des crises et problèmes internes, et les solutions seront plus que jamais internes. Cette enquête internationale démontre enfin que les Algériens ne sont ni dupes ni naïfs.