Rapport top secret. Les vraies raisons du chantage de l’Allemagne envers le Maroc
Un site allemand spécialisé dans les relations maroco-germaniques, citant la presse allemande, publie des révélations fracassantes tirés d’un rapport ultra confidentiel des services secrets de l’Allemagne sur les actions menées ou devant être menées par ce pays pour contrecarrer la montée en puissance du Maroc en Afrique.
Se référant aux médias allemands, https://marokko-deutschland.de reprend ce titre : «Nous ne voulons pas d'une nouvelle Turquie en Méditerranée occidentale» en publiant des extraits d'un rapport établi pour les services de renseignement allemand (BND) rédigé, selon ce média, par Isabelle Werenfels. Cette dernière travaille, officiellement, comme senior fellow dans la division Moyen-Orient et Afrique de la StiftungWissenschaftundPolitik (Institut allemand des affaires internationales et de sécurité).
Le rapport top secret a pour principal objectif de proposer des mesures concrètes en vue de limiter les ambitions du Maroc en Afrique.
«L'alliance maroco- israélienne est un choc puissant pour l'Union Européenne et pas seulement pour l'Allemagne, car elle représente une menace pour ses intérêts et une menace directe pour elle-même à court et à moyen terme», prévient Isabelle Werenfels dans son document.
Au passage, l'auteure rappelle que l'Afrique du Nord est pour l'Union Européenne une zone fertile pour vendre ses produits et une porte par laquelle elle peut accéder à l'immense marché africain. Mais, Werenfels reconnaît que le lobbying du BND (services secrets allemands) a échoué malgré les quelques perturbations qu’il a pu causer pour certaines entreprises marocaines dans leur expansion dans l’Afrique de l’Ouest et dans de nombreuses régions africaines. Le même constat d’échec a été établi concernant le «lobbying politique visant à nuire aux intérêts du Maroc et à son affaiblissement dans la région». Le rapport s’est aussi intéressé aux relations maroco-espagnoles et maroco-américaines. «Notre allié espagnol se plaint beaucoup du soutien américain au Maroc, en particulier après les accords d'Abraham. Nous avons également remarqué un coup de froid entre Washington et Madrid, et cela s'est traduit par le transfert de nombreux soldats américains des bases espagnoles vers les bases italiennes. Le volcan qui sommeille entre Madrid et Rabat menace d'exploser, et Berlin ne peut être qu'un fervent partisan de Madrid», tranche Isabelle Werenfels. Cette dernière relève l’intransigeance du Maroc dans la défense de son intégrité territoriale, mais tente de proposer une nouvelle piste pour «faire chanter le Maroc» en préconisant aux autorités allemandes d’aider financièrement Ceuta et Mellilia, zone décrite comme étant «au bord de l’effondrement», pour contrebalancer le coup de force économique mené par le Maroc dans sa région Nord. «L'accord israélo-marocain nous épuisera», affirme la rapporteuse en notant que malgré le fonds d'un milliard d'euros lancé par Merkel pour soutenir et sécuriser les investissements allemands en Afrique, l'Allemagne reste à la traîne en termes d'investissements directs puisque seuls 1% des investissements étrangers allemands vont actuellement en Afrique.
A la fin de son rapport, en notant l’absence d’enthousiasme de Rabat de réchauffer ses relations avec Berlin, Isabelle Werenfels recommande aux autorités de son pays de pénétrer l’Afrique via l’Algérie, en mettant bien avant la richesse minière du continent. Elle préconise même qu’il serait possible de lancer un vaste projet Desertec, de production de l’énergie solaire, en misant sur la Tunisie et la Libye.
Au vu des avancées réalisés par le Maroc dans ce domaine, la rapporteuse ne fait ainsi que miroiter un autre château de sable aux autorités de son pays...
Le rapport top secret a pour principal objectif de proposer des mesures concrètes en vue de limiter les ambitions du Maroc en Afrique.
«L'alliance maroco- israélienne est un choc puissant pour l'Union Européenne et pas seulement pour l'Allemagne, car elle représente une menace pour ses intérêts et une menace directe pour elle-même à court et à moyen terme», prévient Isabelle Werenfels dans son document.
Au passage, l'auteure rappelle que l'Afrique du Nord est pour l'Union Européenne une zone fertile pour vendre ses produits et une porte par laquelle elle peut accéder à l'immense marché africain. Mais, Werenfels reconnaît que le lobbying du BND (services secrets allemands) a échoué malgré les quelques perturbations qu’il a pu causer pour certaines entreprises marocaines dans leur expansion dans l’Afrique de l’Ouest et dans de nombreuses régions africaines. Le même constat d’échec a été établi concernant le «lobbying politique visant à nuire aux intérêts du Maroc et à son affaiblissement dans la région». Le rapport s’est aussi intéressé aux relations maroco-espagnoles et maroco-américaines. «Notre allié espagnol se plaint beaucoup du soutien américain au Maroc, en particulier après les accords d'Abraham. Nous avons également remarqué un coup de froid entre Washington et Madrid, et cela s'est traduit par le transfert de nombreux soldats américains des bases espagnoles vers les bases italiennes. Le volcan qui sommeille entre Madrid et Rabat menace d'exploser, et Berlin ne peut être qu'un fervent partisan de Madrid», tranche Isabelle Werenfels. Cette dernière relève l’intransigeance du Maroc dans la défense de son intégrité territoriale, mais tente de proposer une nouvelle piste pour «faire chanter le Maroc» en préconisant aux autorités allemandes d’aider financièrement Ceuta et Mellilia, zone décrite comme étant «au bord de l’effondrement», pour contrebalancer le coup de force économique mené par le Maroc dans sa région Nord. «L'accord israélo-marocain nous épuisera», affirme la rapporteuse en notant que malgré le fonds d'un milliard d'euros lancé par Merkel pour soutenir et sécuriser les investissements allemands en Afrique, l'Allemagne reste à la traîne en termes d'investissements directs puisque seuls 1% des investissements étrangers allemands vont actuellement en Afrique.
A la fin de son rapport, en notant l’absence d’enthousiasme de Rabat de réchauffer ses relations avec Berlin, Isabelle Werenfels recommande aux autorités de son pays de pénétrer l’Afrique via l’Algérie, en mettant bien avant la richesse minière du continent. Elle préconise même qu’il serait possible de lancer un vaste projet Desertec, de production de l’énergie solaire, en misant sur la Tunisie et la Libye.
Au vu des avancées réalisés par le Maroc dans ce domaine, la rapporteuse ne fait ainsi que miroiter un autre château de sable aux autorités de son pays...