Le film « MICA » d’Ismaël Ferroukhi sort en salles le 22 décembre
Le film MICA d'Ismael Ferroukhi sort en salles le 22 décembre

Après avoir été projeté en France -Festivals d’Angoulème et de Montpellier-, le dernier opus du réalisateur franco-marocain Ismaël Ferroukhi « MICA » sort dans les salles marocaines ce mercredi 22 décembre 2021. Le film qui met en scène Azelarab Kaghat, Sabrina Ouazani et le jeune Zakaria Inane s’intéresse au pouvoir de changer son destin par le sport et la force d’y croire.

Profondément humain et extrêmement touchant, le dernier film de Ismaël Ferroukhi projeté dans plusieurs festivals à l’international, arrive dans les salles marocaines. « Chacun de mes films traite essentiellement des écarts culturels, de la transmission, et à travers cela de la complexité des relations humaines, confie le réalisateur des chefs d’oeuvres « Le Grand Voyage » (primé à la Mostra de Venise 2004) et « Les Hommes Libres » (Cannes 2011). Pour moi, l’enfance est à la fois l’innocence et l’apprentissage, mais aussi un moment où tous les rêves sont possibles. Faire un film sur l’enfance me permet de rester dans la légèreté même dans les situations les plus graves », poursuit-il.

Le film MICA raconte l’histoire d’un enfant pauvre au Maroc qui veut changer son destin. Il a le choix entre traverser la mer au risque de sa vie et tenter sa chance en Europe ou bien rester dans son pays et se battre pour s’en sortir. Mica est arraché de son milieu familial à la campagne pour travailler dans un club de tennis à Casablanca où il va se confronter brutalement à un monde qu’il ne connaissait pas. Forcé de subvenir aux besoins de sa famille, il va faire face aux humiliations et au mépris, sans se rebeller. Alors que son rêve de quitter le pays l’obsède de plus en plus, il fait une rencontre déterminante qui va lui faire prendre conscience qu’il peut changer son destin dans son propre pays. Malgré les obstacles auxquels Mica est confronté́, il va réaliser qu’il est possible de rêver d’une vie meilleure sans nécessairement avoir à fuir le pays.


« C’est lors d’un voyage au Maroc, que la rencontre avec un ramasseur de balles issu d’une famille pauvre, devenu entraineur à Casablanca, s’est faite, raconte Ismaël Ferroukhi. Son histoire m’avait beaucoup marquée. Puis, il y a quelques années à Paris, tard dans la nuit, je tombe sur un groupe d’enfants de 10 à 15 ans, venus du Maroc, parlant mal le français. Après un échange un peu tendu et grâce à quelques cigarettes que j’avais en ma possession, ils ont fini par m’accepter. Intrigué par leur présence à Paris, je les ai questionnés. Ils m’ont avoué pourquoi ils avaient quitté́ leurs pays et comment ils étaient venus en France, ce qu’ils avaient subi ici, et dans leurs pays d’origine. Mica est né de ces deux événements », conclut le cinéaste.