Ahmed Sami el Bourkadi, le principal suspect du meurtre qui a eu lieu à Lasi sera détenu pendant les 30 prochains jours. La décision a été prise le jeudi 23 décembre à la cour d'appel de Lasi et elle est définitive. L’étudiant canadien d’origine marocaine a été emmené menotté au parquet. Il a été arrêté le mardi 14 décembre en Italie et extradé vers la Roumanie. «Ses parents ont déclaré qu’il était calme, qu'il insistait sur son innocence et ils espèrent que les choses sont effectivement comme il le prétend. Pendant que le jeune homme était en Italie, il a contacté ses proches, une tante au Canada, sa famille au Maroc. Il leur a dit de lui faire confiance, qu'il était désolé qu'ils aient traversé cette épreuve. Sa famille traverse une période très difficile. C'était un enfant exemplaire, issu d'une bonne famille de pharmaciens, il ne créait pas de problèmes et il avait de bonnes notes à l'école », a déclaré Raluca Andrei, l'avocat de Sami el Bourkadi, avant son arrivée au tribunal de Lasi.

L’affaire remonte à début décembre lorsque les corps de Loana Vanesa Burlaci, 23 ans et son ami marocain Youssef Ajniyah, 25 ans, étudiant en médecine à Lasi, ont été retrouvés dans la nuit du 10 au 11 décembre dans une villa d'un quartier résidentiel de la ville. Les corps présentaient des signes de violence. « La femme a été poignardée 33 fois, l'homme 17 fois. Les tests préliminaires n’ont pas permis d’identifier l’usage de drogues. Mais, les coups portés aux deux victimes étaient au niveau de la zone des organes vitaux. La jeune fille avait des blessures profondes dont certaines s’étendaient jusqu’à la colonne cervicale, la zone du cou », a déclaré à AGERPRES Diana Bulgariu, responsable de l’IML.



Plusieurs personnes ont été interrogées. Mais, Ahmed Sami El Bourkardi, ami de Youssef, lui aussi étudiant en médecine est introuvable. Il avait acheté un billet d'avion d'un mois pour l'Italie. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui. Il aurait également été traité d'urgence à la clinique de chirurgie plastique et les médecins ont recommandé qu'il retourne à l'hôpital après cinq jours.

« Les informations fournies par les policiers du service d'enquête criminelle de l'inspection de la police du département de Lasi ont permis aux enquêteurs de la brigade mobile du commissariat de Rome de localiser et d'arrêter la personne recherchée au niveau international, moins de 24 heures après l'émission du mandat d'arrêt européen", a annoncé la police roumaine mercredi soir.

Le jeune homme affirme, par la voix de son avocat, qu'il est innocent. Mais il n'a pas expliqué pourquoi il a fui à Rome dès que les corps de ses collègues ont été retrouvés morts ni pourquoi, il a changé d'apparence en se faisant couper les cheveux, abandonné sa barbe et mis des lunettes.

Après avoir été entendu par les juges pendant plus de deux heures et demie, les magistrats de la cour d'appel de Lasi ont rejeté son appel concernant le mandat de placement en détention provisoire.