Pass vaccinal. Emmanuel Macron veut « emmerder » les non vaccinés
Assemblée nationale française. L'opposition, choquée par les déclarations du Président, riposte

Le Président français Emmanuel Macron a suscité une grande pagaille politique suite à une déclaration faite au parisien. Plutôt bagarreur. La « stratégie » présidentielle pour imposer le pass vaccinal trébuche sur ses propres écarts.

« Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie », a déclaré Emmanuel Macron affichant ainsi sa fermeté vis-à-vis des citoyens français qui refusent le vaccin anti-Covid. D’ailleurs, à propos de citoyenneté, le chef de l’Etat a précisé sa pensée: « Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n'est plus un citoyen ».

Déchéance de citoyenneté? Certains le pensent comme Mathilde Panot, la présidente du groupe La France Insoumise (LFI), qui estime que le projet de pass vaccinal instaurait désormais une forme de « déchéance de nationalité ». Avis partagé par le candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel.

Du côté de La République (LR), Damien Abad estime que les propos présidentiels sont « indignes, irresponsables et prémédités" et relèvent d'un « cynisme puéril ». Quant à Christian Jacob, le président des Républicains, il refuse de cautionner « un texte qui vise à emmerder les Français ».

Chez LFI, on va un peu plus loin avec Ugo Bernalicis qui a dénoncé une « crise politique déclenchée par le monarque présidentiel, qui se permet d'insulter une partie des Français ».

L’ambiance est si tendue que le ministre de la Santé Olivier Véran a beaucoup galéré pour expliquer la déclaration du président dans un langage moins insultant. « Le mal qui ronge notre pays, c'est une vaccination qui bien qu'importante, reste insuffisante », avec des « millions » de non-vaccinés, a-t-il plaidé. Insuffisant paraît-il pour apaiser le débat autour du projet de loi sur le pass vaccinal, suspendu, d’ailleurs, mardi 4 janvier, par un vote de l’opposition. Un premier choc pour la majorité.

Avec AFP