Olivier Baratelli : «C’est un modèle de lâcheté judiciaire que les journaux français diffamateurs ont opposé au Maroc»
Me Olivier Baratelli, avocat du Maroc dans l'affaire dite Pegasus, répondant aux questions de Medi1TV

L’avocat du Royaume dans l’affaire dite Pegasus revient sur le fond du problème que tente de contourner les médias ayant diffamé le Maroc. Me Olivier Baratelli  annonce aussi les prochaines étapes et reconfirme l’intransigeance du Maroc qui considère son recours à la justice française, une question de principe.

«Le Royaume réclame que l'honneur, et c'est un mot important, que la considération, et c'est un mot important, de ses services injustement salis et injustement mis en cause soient réparés», lance Me Olivier Baratelli en rappelant que les procédures engagées par le Maroc devant la justice française sont au nombre de 10 et relève d’une question de principe et en aucun cas d’argent.

L’avocat a clairement expliqué que le Royaume ne demandera qu’un euro symbolique comme réparation pécuniaire, mais réclamera une condamnation ferme de la part de la justice française et une sanction pénale. «Parce qu'on ne peut pas admettre de tels comportements irresponsables de la part de gens qui publient des informations sans rien vérifier », poursuit-il.



Me Baratelli a également souligné que le Royaume demande également une réparation médiatique car le mal a été fait et une affirmation claire de la justice française qu'il s'agissait d'un mensonge international.

L’avocat annonce que la question de l’irrecevabilité de la plainte du Maroc sera tranchée, «et bien sûr balayée», le 25 mars prochain et que le tribunal fixera un calendrier au cours duquel les responsabilités des journaux diffamateurs seront examinés et leurs responsables appelés à la barre.

L’avocat, scandalisé, rappelle que les 10 journaux poursuivis avaient laissé entendre que le Maroc avait espionné le Président de la République française lui-même, son Premier ministre et 14 ministres français, ce qui serait un scoop absolument incroyable. Baratelli rappelle aussi que ces allégations allaient s’avérer une supercherie internationale puisque Jean Castex est allé les infirmer, trois jours après leur publication, devant l’Assemblée nationale. Il souligne que les médias concernés avaient normalement un délai de dix jours pour amener des

preuves pour étayer la folle rumeur véhiculée. «Six mois plus tard, la baudruche est complètement retombée et les accusations sont réduites à néant... Les 10 médias se murent dans un silence absolue en mettant la tête dans le sable et en pratiquant la politique de l'autruche. C'est là un modèle de lâcheté judiciaire».

L’avocat réaffirme que l’artifice de procédure utilisé par les diffamateurs consistant à détourner le débat vers l’irrecevabilité des plaintes du Maroc n’est qu’un écran de fumée.