Gros plan du Figaro sur le pays-prison de Tebboune
Les protestataires crient à chaque manifestation à la face de Tebboune et Cie : "Dégagez!"

Dans une enquête, riche en témoignages, le Figaro vient de publier une longue enquête sur l’Algérie devenue à l’ère de Tebboune et Cie un pays où l'on ne pense plus qu’à «survivre ou émigrer».   

Publié sur lefigaro.fr ce lundi 21 février, l’enquête du Figaro, donne à voir l’amère réalité de l’Algérie, trois ans après le déclenchement du Hirak, le 22 février 2019. «Acteurs politiques, défenseurs des droits de l’homme ou journalistes... Quelque 300 activistes du mouvement de contestation algérien sont aujourd’hui emprisonnés», constate le média français. Résultat, «les citoyens qui avaient participé en nombre aux manifestations ne pensent plus qu’à survivre ou émigrer».

Autres constats relevés : les manifestant font face à une rude répression et à un harcèlement policier et judiciaire continu que dénonce régulièrement le Collectif de défense des détenus d’opinion. L’auteur de cet article montre comment des opposants politiques et des journalistes se sont retrouvés sur «la liste nationale (établie par le régime algérien) des personnes et entités terroristes». C’est le cas de Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) ; Mohamed Larbi Zitout, fondateur de Rachad (membres de l’ex-Front islamiste du salut en exil) ; Rachid Mesli, avocat et militant de Rachad ; Amir Boukhors, plus connu sous le nom d’Amir DZ sur YouTube ; ou encore Hichem Aboud, ex-directeur d’un journal algérien. Tous vivent réfugiés à l’étranger, en France, en Suisse ou en Grande-Bretagne, d’où ils appellent au séparatisme ou au renversement du pouvoir en Algérie et forment l’opposition la plus radicale au système, souligne savoir Le Figaro.

Ces faits montrent comme l’Algérie est devenue, plus que jamais, une prison à ciel ouvert. C’est ce qui fait sortir, à nouveau, les Algériens dans la rue pour réclamer la libération de leur pays des mains des militaires. Même la diaspora algérienne élève sa voix chaque week-end en France et en Espagne notamment, pour appeler à la démocratisation de l’Algérie.