Hendrik Beikirch – “Siberia”

 

Du 5/11/18 au 31/12/18 à l’ Espace d’Art Montresso *, Marrakech

« L’histoire d’un pays est toujours mieux racontée par le visage de ses habitants. Pour la série sibérienne, j’essaie de transmettre des histoires singulières au travers de ces individus, comme s'il s'agissait d'une narration… L'objectif final est que ces histoires individuelles reflètent l’essence et l’âme de la région étendue de ce pays » explique Hendrik Beikirch en parlant de ses nouvelles fresques.

Après son projet Tracing Morocco qui s’est achevé avec la réalisation d’une dernière fresque à Rabat en mars 2016; l’artiste connu pour ses portraits d’inconnus en noir et blanc sur toile et sur les façades de grands immeubles, s’est engagé avec le fondateur de Montresso* dans des discussions intenses sur le champ des possibles. Leur fascination commune pour la Russie, notamment la Sibérie et le réalisme soviétique les mènent à entrevoir un projet autour de cette terre mystérieuse. A la lumière de leurs échanges, Hendrik imagine le voyage avec la volonté de détacher le réalisme de l’imagerie politique qui lui été originellement conférée en Russie. En mai 2016, l’artiste voyagea jusqu’à Olchon, la plus grande île du lac Baikal, en passant par Irkutsk. La glace était encore là, des jours de voyages en bus, en train, des après-midi de marche rythment ses rencontres avec la nature, l’histoire, les gens. L’automne suivant, l’artiste traversa les contrées pour aller vers le nord, puis l’est et pour enfin se confronter aux températures extrêmes de l’hiver. Hendrik observe, s’inspire, s’imprègne de ces paysages qui, pour lui, sont profondément liés aux âmes des habitants. En avril 2018, il visite des usines et mines à la frontière de l’Oural, des scènes se dessinent. L’artiste se promène aux alentours cherchant à comprendre l’essence des hommes, entre nature et histoire, et espère révéler au travers de cette série un peu de la quintessence de l’âme sibérienne.