COVID-19. Le pire de la pandémie étant passé, il est temps de maigrir
La prise de poids induite par Covid-19 est un phénomène extra large

Vous avez remarqué que tout le monde autour de vous a pris du poids au cours des deux dernières années. Une étude scientifique confirme cette tendance lourde.

La pandémie a fait grossir beaucoup d'entre nous, mais ce n'est que maintenant que l'on se rend compte à quel point cette tendance est «large». Une étude récente a révélé qu'au cours des deux années ayant suivi le déclenchement de la pandémie du coronavirus, la prise de poids a été en moyenne de 12 kg par personne. Êtes-vous surpris ?

Les deux dernières années ont bouleversé la routine de chacun de nous, avec des confinements, des périodes d'isolement, des pressions économiques, de l'anxiété et de l'incertitude.

Naturellement, beaucoup d'entre nous bougeaient moins et mangeaient beaucoup plus. De nombreux ouvrages ont déjà été publiés sur la tendance à la hausse de l'obésité de la pandémie, tant chez les enfants que chez les adultes, mais on en sait encore plus sur le sujet.

C’est à une nouvelle étude, publiée par Harvard, que l’on doit cette précision sur la moyenne de 12 kg de surpoids pris depuis mars 2020. L'étude est basée sur une analyse des informations médicales disponibles aux États-Unis où 150.000 individus ont été examinés avant, pendant et après l'épidémie.

D’où viennent ces kilos de plus ?

L'étude a révélé que la prise de poids affectait la population générale et ne se limitait pas uniquement à ceux qui y avaient tendance à grossir.

Les chercheurs ont indiqué que le stress mental était un facteur principal, car il provoque la libération de cortisol dans le cerveau par le corps. Le cortisol est une hormone qui augmente les envies de glucides, de sucre, de gras et de sel. Ceci, combiné à une capacité limitée à faire de l'exercice. C’est ce qui cause une prise de poids chez de nombreuses personnes.

Les produits alimentaires «malsains», par opposition aux fruits, aux légumes, aux grains entiers et aux produits protéinés faibles en gras, comme le yogourt nature, procurent une satisfaction immédiate, mais seulement à court terme. À long terme, ils provoquent une suralimentation. Cela augmente le risque d'obésité, de diabète de type 2, de crises cardiaques et de lésions musculaires.

Le cortisol lui-même concentre la graisse dans la région abdominale et conduit à la production de graisse abdominale, qui est connue pour être un facteur de risque pouvant doubler le risque d'états physiques dangereux.

Dans certains cas, l'obésité se manifeste par plus de quelques kilos de surpoids. Un noyau de personnes à risque d'obésité peut faire face à un réel danger.

Le Dr Shai Eldar, directeur du centre de traitement de l'obésité de la division de chirurgie bariatrique Ichilov à Tel-Aviv, qui fait partie du centre médical Sourasky, explique qu'en Occident, l'obésité est un facteur principal à l'origine de diverses maladies et complications. Plus d'un quart de la population israélienne en souffre.

Elder explique que l'obésité est une maladie chronique et non un échec comportemental. «De nombreuses études montrent que cette maladie est physio-génétique, et bien qu'il existe des paramètres contrôlables comme l'alimentation et le mode de vie, la majorité de la population en surpoids retrouve son excès de kilos après avoir tenté d’en perdre, et pourrait même doubler son poids», détaille-t-il.

Eldar souligne que l'obésité est un facteur de complication important induit par le coronavirus. Il relève l’absence d’un traitement médical pouvant apporter une solution au surpoids comme pourrait réussir à la faire la chirurgie bariatrique. Ces genre d’opérations aide dans les cas où il n'y a pas d'autre solution à l'obésité potentiellement mortelle.

Perdre du poids, pour les patients obèses et à risque de divers problèmes médicaux, peut être un recours salutaire.

Article originel : COVID-19: After the worst of the pandemic, it’s time to get fit