Le gouvernement relativise l’impact de la crise russo-ukrainienne sur Le Maroc
Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.

Si le Maroc va devoir payer plus cher le blé tendre et l’orge qu'il devra acheter sur le marché international, le Royaume s'est déjà bien approvisionné en ces produits de la Russie et de l’Ukraine. C'est ce que vient d'assurer le porte-parole du gouvernement. Explications.

«La crise russo-ukrainienne n’aura aucun impact sur l’approvisionnement du Maroc en certains produits dont le Royaume pourrait avoir besoin dans le cadre de ses échanges commerciaux avec ces deux pays», a assuré, ce mardi 10 mars, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement.

Mustapha Baitas, qui s’exprimait lors d’un point de presse à l’issue du Conseil du gouvernement, a bien précisé que dans le cadre des liens économiques et des échanges du Maroc avec la Russie et l’Ukraine, il n’y aura aucun impact sur l’approvisionnement du Royaume en produits dont il pourrait avoir besoin Pour ce qui est des importations de blé tendre et d’orge, la Russie et l’Ukraine sont respectivement les deuxième et troisième fournisseurs de blé tendre du Maroc après la France, a fait savoir le ministre, notant que leurs parts s’élèvent respectivement à 25 et à 11%.

L’importation potentielle de blé tendre d’Ukraine a été fixée à 8,7 millions de quintaux (qx), dont 5,6 millions qx ont déjà été importés, alors que la quantité restante (3 millions qx) peut être importée de n’importe quelle autre région, a relevé Baitas.

S’agissant de la Russie, le ministre a indiqué que les estimations de l’importation de blé tendre ont été considérablement réduites compte tenu de la faiblesse enregistrée en termes de production dans ce pays.

A cet égard, la quantité potentielle d’orge importée de Russie a été fixée à 0,6 million qx, dont 0,5 million qx ont été acquis, alors que la quantité restante (0,17 million qx) pourrait être importée de l’Union européenne ou de la France, a conclu Baitas.