«LINK UP AFRICA». Le Maroc et l’UE se (re)connectent pour l’Afrique
Nasser Bourita et Oliver Varhelyi signant le nouvel engagement entre le Maroc et l’UE

La coopération triangulaire Maroc-UE au profit des États africains vient d’être formalisée. Placé sous l’intitulé «LINK UP AFRICA», elle devra se traduire  en actions concrètes avec un financement européen d’appui conséquent. Détails.

C’est le premier engagement formel de son genre dans le cadre du Partenariat entre le Royaume et l’UE. Le Maroc et l'Union Européenne (UE) ont officialisé, jeudi 10 mars à Rabat, leur projet commun «LINK UP AFRICA».

Le document concernant ce projet a été signé par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et le Commissaire européen chargé du voisinage et de l’élargissement, Oliver Varhelyi. Le premier est une action qui bénéficiera de l’enveloppe bilatérale UE-Maroc financée par l’instrument européen de voisinage (uniquement dédiée à l’AMCI) de l’ordre de 3,15 millions d’euros.

Le deuxième, d’un million d’euro, complète un programme préexistant de l’UE et vise à appuyer la CCG en faveur de l’entreprenariat et l’innovation au Maroc et dans les pays du réseau africain des institutions de garantie.


«LINK UP AFRICA» a pour objectif principal de renforcer la coopération technique, les liens académiques et économiques entre le Maroc et d’autres pays d’Afrique, avec la participation de l’UE et à travers un accent mis sur le développement des opportunités économiques pour les jeunes africains.

Concrètement, les fonds mobilisés devront permettre le renforcement des capacités de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) avec l’appui de l’Agence belge de coopération "ENABEL", désignée comme partenaire d’exécution. L’Agence marocaine sera dotée d’outils et de services adaptés pour favoriser l’accès à l’emploi et/ou les projets de création d’entreprises, la formation de certains lauréats, en relation avec leur projet professionnel et un accompagnement des entreprises innovantes (startups) portées par les lauréats africains.

La priorité est clairement donnée à l’emploi, l’intégration socio-économique et la citoyenneté des jeunes ayant bénéficié du savoir-faire marocain, ainsi qu’à la mobilité intra-africaine et son apport au développement du Continent.