Selon le Wall Street Journal, l’Arabie saoudite serait en pourparlers pour vendre du pétrole à la Chine et être payée en yuans au lieu de dollars américains.

Environ 80 % des ventes mondiales de pétrole se font en dollars, et l'Arabie saoudite a conclu ses transactions exclusivement en cette devise depuis 1974. Ainsi, si un accord saoudo-chinois devait être conclu, cela renforcerait la monnaie chinoise aux dépens du dollar. Pékin trouverait là le moyen de défier le leadership américain sur les marchés financiers.

La probabilité d'un tel accord s'est récemment accrue, selon le Journal. L'allié de longue date des Etats-Unis au Moyen-Orient reproche à l’Administration Biden sa réticence à s’engager dans la guerre civile au Yémen et sa tendance à relancer l'accord sur le nucléaire iranien.

Plus encore, en 2020, le président américain Joe Biden avait promis de faire de l'Arabie saoudite un "paria" pour le meurtre d'un journaliste. Depuis qu'il est devenu président, il a clairement fait savoir qu'il ne considérait pas l'Arabie saoudite comme un allié, mais plutôt comme un partenaire.

Par ailleurs, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane aurait rejeté une demande d'appel de Biden pour discuter de l'Ukraine et augmenter la production de pétrole dans le cadre des sanctions de l'Occident contre la Russie.

Pendant ce temps, la Chine s'est appuyée sur l'Arabie saoudite comme principal fournisseur de brut l'année dernière alors que les relations économiques entre l'Arabie saoudite et les États-Unis se sont dégradées. Les États-Unis sont devenus moins dépendants du pétrole saoudien ces dernières années, alors que la production nationale explosait, grâce notamment au schiste.