Accusées de fausses allégations, RFI et France 24 suspendues au Mali
Abdoulaye Maïga, le porte-parole du gouvernement malien

Depuis longtemps des voix africaine s’élèvent contre les médias français. Aujourd’hui un pays va au-delà de la critique et agit contre deux médias français qui auraient diffusé de fausses informations. Même attitude que la France qui a interdit les médias russes chez elle.

Les autorités maliennes ont ordonné dans la nuit de mercredi à jeudi la suspension de la diffusion de RFI et France 24 au Mali. La raison invoquée par le gouvernement a un lien avec les fausses allégations d'exactions commises par l'armée malienne et rapportées par les deux médias français.

Le gouvernement malien "rejette catégoriquement ces fausses allégations contre les vaillantes Fama" (Forces armées maliennes) et "engage une procédure (...) pour suspendre jusqu'à nouvel ordre la diffusion de RFI (...) et France 24", précise le communiqué porte-parole du gouvernement, Abdoulaye Maiga.

Le gouvernement malien estime que "ces fausses allégations" ont été rapportées notamment dans un reportage des 14 et 15 mars, dans lequel RFI a donné la parole à des victimes présumées d'exactions qui auraient été commises par l'armée malienne et le groupe privé russe Wagner.

La réaction du Mali pourrait difficilement être critiquée en France vu que le gouvernement français a lui-même interdit la diffusion des chaînes russes sur son territoire.