Sahara marocain. Pedro Sanchez réexplique aux députés de son pays la nouvelle position espagnole
Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez

Lors de la session plénière du Congrès espagnol tenue, ce mercredi 30 mars, le président du gouvernement espagnol a repris les mêmes termes qu’il avait utilisés pour annoncer la position historique de l’Espagne sur le Sahara marocain.

La position du gouvernement espagnol de soutenir le plan marocain d’autonomie, comme étant «la base la plus sérieuse, réaliste et crédible» pour résoudre le différend sur le Sahara marocain, procède de «la pleine volonté» de l’Espagne de contribuer «activement» au règlement de ce conflit qui n’a que trop duré, a souligné, ce mercredi, le président du gouvernement espagnol.

Pedro Sanchez a ajouté : «L’Espagne a pris cette décision avec la pleine volonté de faire un pas en avant» vers le règlement de ce différend.

«La décision que nous avons prise sur le Sahara est un pas supplémentaire sur le chemin qui a commencé il y a 14 ans lorsque le gouvernement espagnol a accueilli l’autonomie présentée par le Maroc comme une contribution précieuse à la solution d’un conflit bloqué depuis plus de quatre décennies», a relevé le chef du gouvernement espagnol devant les députés de son pays. Dans ce sens, il a ajouté que son pays a réaffirmé et approfondi sa position parce qu’il y a maintenant une nouvelle fenêtre d’opportunité pour reprendre les négociations après la nomination de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura.

«Après de nombreuses années de conflit et de statu quo dans le processus de négociation, le gouvernement espagnol considère que l’autonomie proposée par le Maroc est la base sur laquelle il y a plus de possibilités de construire une solution à la question du Sahara», a souligné le chef de l’exécutif espagnol, assurant que son pays «reconnaît logiquement les efforts déployés par le Maroc dans ce sens».

Sanchez a fait remarquer que la position de l’Espagne sur la question du Sahara est conforme à celle de ses partenaires européens et de nombreux autres pays, notant que la Commission européenne et le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères ont soutenu la décision de Madrid.

Le président du gouvernement espagnol a rappelé que la France soutient la proposition du Maroc depuis des années, que l’Allemagne a récemment apporté son soutien à ce plan et que les États-Unis ne cessent d’exprimer leur appui à l’approche adoptée par le Royaume.

«Toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies saluent depuis 2007 le plan d’autonomie et les efforts sérieux et crédibles du Maroc», a-t-il conclu.