Albert II de Monaco à « Bayt Dakira » : « C’est un exemple de coexistence pacifique »
Le prince Albert de Monaco à Bayt Dakira à Essaouira en compagnie d'André Azoulay.

En visite privée à Essaouira ce week-end, le Prince Albert II de Monaco s’est dit « impressionné » par « Bayt Dakira », haut lieu spirituel et patrimonial de préservation et de valorisation de la mémoire judéo-marocaine.

Accompagné du conseiller royal et Président Fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, à la synagogue « Slat Attia », le prince Albert de Monaco s’est dit «très heureux d’être au Maroc et dans cette magnifique cité historique d’Essaouira et très impressionné par ce qui a été réalisé dans ce magnifique espace de mémoire pour mettre en valeur le riche patrimoine de cette ville et sa région, mais aussi dans la perspective de montrer l’importance des deux cultures juive et musulmane, sans oublier la culture amazighe, qui font partie de l’histoire de cette ville et du Maroc ».

Le prince Albert II de Monaco dans la médina d'Essaouira, en compagnie d'André Azoulay.


Lors de cette visite, André Azoulay a apporté des éclaircissements sur les divers objets, textes, photos et le film de la saga du Judaïsme dans la ville d’Essaouira et de ses patrimoines : du cérémonial du thé à l’art poétique hébraïque, de l’orfèvrerie du filigrane de l’or et de l’argent à la broderie et à la confection de magnifiques caftans, des arts culturels à la littérature et des rituels souiris à la Synagogue aux grands comptoirs du négoce qui ont fait le rayonnement de Mogador au 18ème et 19ème siècle.

C’est « un exemple pour nous tous qu’il peut y avoir une coexistence pacifique, qui peut contribuer à la richesse d’une ville et d’un pays », a-t-il confié.

Le prince Albert II de Monaco et André Azoulay.


Présentant tous les passages de la vie juive à Essaouira, de la naissance au décès et de la Bar Mitzvah au mariage, « Bayt Dakira » est également un lieu de pédagogie grâce au Centre de Recherches Haim et Célia Zafrani sur l’histoire des Relations entre le Judaïsme et l’Islam, qui constitue un espace d’échange entre les chercheurs de divers horizons et un espace de partage, de transmission et de résistance à l’amnésie.