Marouane Jebbar CEO de Côte d’Ivoire Drone & Robotic et fondateur d'Agrismartchain. Cryptomonnaie africaine: "Nous avons un projet ambitieux, sérieux et surtout vital"
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Une cryptomonnaie africaine basée sur l'agriculture, mise au point par un marocain et en passe de révolutionner les transactions virtuelles sur le continent ! L'idée a de quoi titiller. Entretien avec son initiateur.



Originaire de Fès, Marouane Jebbar s'est installé à Abidjan il y a quelques années déjà. Cet ingénieur de formation a d'abord commencé par la fabrication de drones dans son pays d'accueil, avant d'investir le domaine de la cybermonnaie. Aujourd'hui il lance Agrismartchain, une plateforme virtuelle englobant : Une cryptodevise 100% africaine (le ZRT Token), une solution métaverse et des collections NFT. Rien que ça!

Vous cumulez plusieurs casquettes dont celles de Président de la Fondation Africa Drone Valley et d'Ambassadeur auprès du Ministère de l'économie numérique, des télécommunications et de l'innovation en Côte d’Ivoire. Comment est venue l'idée d'Agrismartchain ?

Compte tenu des prestations de mon entreprise en matière d'agriculture de précision et de télédétection, ma team et moi avons acquis une large maitrise du secteur agricole. Partant de là, il fallait pousser la réflexion encore plus loin et mettre nos technologies aux services de l'ensemble des acteurs de l'écosystème agricole ivoirien; et ce en vue de remédier à certains problèmes sectoriels.

Parlez-nous du projet en tant que tel.

Agrismartchain est une plateforme virtuelle destinée aux acteurs du secteur agricole et de l'élevage en Afrique mais aussi aux investisseurs. Elle est fondée sur la technologie de la blockchain. À travers notre système de trading (peer to peer), nous donnons la possibilité à quiconque d’investir dans une ou plusieurs exploitations agricoles, sans pour autant être un expert dans le domaine. Ces fonds d'investissement seront mis à disposition de nos souscripteurs sous forme de matériels, produits agricoles, semences, formations, stockages, transports, aides à la commercialisation, suivi et monitoring (...). Après la vente des produits agricoles, les dividendes seront partagés entre les différentes parties prenantes en fonction de leurs investissements, rendements, et implications.

Il existe une multitude de cryptomonnaies sur le marché. Quelles garanties offrez-vous aux gens?

Nous avons un projet ambitieux, sérieux et surtout vital. Il s’agit de la sécurité alimentaire et celle-ci nous concerne tous. Ce que nous proposons aujourd’hui est le résultat de plusieurs années de travail, nous y croyons et sommes convaincus que l’impact de notre démarche sera très positif !

Quelle est la valeur d'Agrismartchain actuellement ?

Elle est inestimable, mais pour rester dans les chiffres, mettons que la première partie de notre levée de fonds (ICO), qui se déroulera dans quelques semaines, vise 8 Millions de dollars contre 200 000 000 de nos tokens (soit 20% du nombre de jetons disponibles). Ils seront vendus à un prix d’ouverture de 0.008$/token. La vente s'effectuera suivant 30 étapes avec une augmentation du prix à chaque étape et une fermeture de la prévente à 0.084$/token.

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Comment faut-il procéder pour se procurer cette crypto monnaie ?

Les particuliers ou entreprises doivent préalablement s'inscrire sur notre site internet www.ico.zeratoken.com, pour les ventes privées qui ont déjà commencé ou alors nous contacter par email afin d'être informés de la procédure à suivre.

Le marché africain est-il prêt à entrer dans la crypto-arène ?

C’est une technologie qui s’impose chaque jour à l’échelle mondiale et nous n'en sommes qu'au début. Plusieurs pays africains comptent déjà des milliers de cryptonautes, je pense que cela va plus vite qu’on ne le pense !

Vous visez des agriculteurs ainsi que des personnes n´ayant pas vraiment de connaissances en cybermonnaie. De quelle manière se fait votre démarchage ?

Vous savez, la familiarisation des agriculteurs avec les solutions de mobile money nous a facilité la tâche. Nous n’avons donc trouvé aucune difficulté à faire accepter notre projet, car nous nous adressons à un public déjà averti. Quant à ceux qui ne connaissent pas la cybermonnaie, ce sera le cas dans les mois ou les années à venir, puisqu’elle s’impose chaque jour à l’échelle planétaire.

Est-ce qu'il y a une réglementation en Afrique subsaharienne à ce propos ?

Rien de concret n'a été mis en place, voilà pourquoi nous voulons informer l’opinion publique sur l’utilité de cette technologie et ses avantages. Je précise par ailleurs que l’utilisation ainsi que la vente ou l’achat des cryptomonnaies ne connaissent aucune restriction.

Combien d'individus ont souscrit à Agrismartchain jusqu'à présent ?

Nous sommes aujourd’hui plus de 6 000 utilisateurs enregistrés et cela augmente tous les jours.

Quelles sont vos ambitions ?

Dans un avenir très proche nous espérons introduire Agrismartchain au Maroc, au Kenya et en Ethiopie, sachant que nous sommes en plein lancement au niveau de la Guinée et de la Côte d’Ivoire.