Vidéo. L’identité numérique unique opérationnalisée au Maroc
Une vue de la conférence de lancement du nouveau service de l'ADD-DGSN

La Carte nationale d’identité électronique (CNIE), qui remplace la CIN, permet de doter chaque marocain d’une identité numérique unique. Encadrée par la loi, cette innovation permet d’éviter les risques d’usurpation et de fraude d’identité. C’est aussi une arme contre la cybercriminalité. Explications.

En partenariat avec la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) et l’approbation de la Commission nationale de contrôle et de la protection des données à caractère personnel (CNDP), l’Agence de Développement Digital (ADD) a lancé hier, lundi 25 avril à Rabat, le service d’identification et d’authentification des usagers des services numériques. Élaboré en tenant compte des dispositions de la loi 4-20 publiée au B.O 6907, ce service est basé sur la CNIE que tous les Marocains peuvent légalement avoir, actuellement, dès l’âge de 16 ans. Même les mineurs, sur demande de leurs représentants légaux, peuvent en disposer, avec obligation de renouvellement à l'âge de 12 ans, pour l'enregistrement des empreintes.

En clair, tout titulaire d’une CNIE peut l’utiliser pour accéder à des services dématérialisés, certifiés, que peuvent offrir des administrations publiques, par exemple, ou même des entités privées, comme les banques, les opérateurs télécoms ou autres.

Modèle de CNIE - recto
Modèle de CNIE - verso


L’identifiant unique et l’identité numérique qui lui est liée permettent à ces prestataires de service, publics et privés, de sécuriser l’accès à leurs services en ligne contre la fraude et l’usurpation d’identité. C’est aussi un moyen de lutte efficace contre la cybercriminalité et la fraude, tout en étant un outil de protection des données personnelles.

Le nouveau service d’identification et d’authentification des usagers des services numériques repose sur la plateforme «tiers de confiance national» de la DGSN, comme l’expliqué le directeur général de l’ADD, Mohammed Drissi Melyani.


De son côté, le directeur du système d’information et de la communication à la DGSN, Lahcen Rhanim a souligné, lors de la conférence de présentation du nouveau service, qu’à la demande du titulaire la CNIE, ce document officiel peut comporter au niveau de la puce électronique dont il est doté des informations supplémentaires facultatives comme l'adresse e-mail, le numéro de téléphone ou encore le nom et les coordonnées d'une personne à contacter en cas d'urgence.

Présent aux côtés du patron de l’ADD et des représentants de la DGSN, le président de la la CNDP, Omar Seghrouchni assure que la plateforme de tiers de confiance national est un concept viable à la faveur de plusieurs tests réalisés avec des entités bancaires qui ont abouti à des résultats satisfaisants.

A noter qu’en mars dernier, la CNDP a signé un protocole d’accord avec la DGSN pour l’habilitation de la Commission à l’exploitation des fonctionnalités techniques de la CNIE pour les besoins propres de ses plateformes de dématérialisation. La CNDP est donc la première institution publique à avoir accédé à cette habilitation.

D’autres organismes, publics et privés, suivront.