André Villas-Boas. C’est cet entraîneur portugais qui serait en passe d’être nommé sélectionneur (ou co-sélectionneur) des Lions de l’Atlas par la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) en remplacement de Vahid Halilhodžić. Semblant être bien informé, l’ancien international marocain Taher El Khalej a même souhaité bonne chance à l’entraîneur portugais, dans un post publié sur Facebook commentant un article publié sur le sujet par le site spécialisé portugais Abola.pt (Le ballon).



Puisque même l’auteur de cet article n’a rapporté que des hypothèses, en citant des médias marocains, certains diraient qu’El Khalej feraient du lobbying en faveur du Portugal. Pays qui lui est cher puisque c’est sur ses pelouses qu’il avait passé ses meilleurs années en tant que joueur. Totalisant 99 sélections avec les Lions de l’Atlas dans son long parcours de joueur, le marrakchi avait évolué, pendant deux ans, au sein de l’équipe portugaise de Leiria avant de briller, durant quatre autres années, au Benfica de Lisbonne. Cette affinité avec le Portugal pourrait donc le décrédibiliser.

Sauf qu’il y a un autre indice qui renforce l’hypothèse de la nomination imminente d’André Villas-Boas à la tête de la sélection nationale à la place de Vahid Halilhodžić.

C’est connu, le coach portugais avait entraîné FC Porto, Chelsea, Tottenham, Zenit et Shanghai SIPG, mais aussi l’Olympique de Marseille. Or, ce club français a annoncé, le 25 dernier, la démission du franco-marocain Nasser Larguet de son poste de directeur du centre de formation.



Comme on peut le constater en lisant d’un bout à l’autre cette lettre de Nasser Larguet, ce dernier n’avance aucune explication concernant sa démission. Aux journalistes qui voulaient en savoir plus, il se limitera à invoquer «des raisons personnelles». Or, c’est quand même intriguant que cet haut responsable au sein de l’OM décide de partir à un moment au ce club est au sommet de sa gloire puisqu’il est classé 3^e en Ligue 1 française et vient d’atteindre, pour la 7^e fois seulement de sa longue histoire, la demi-finale de la Coupe de l’Europa Conference League.

Quand on sait que c’est Nasser Larguet qui avait remplacé, par intérim, André Villas Boas après la démission de ce dernier de l’OM en mars 2021, on peut penser que l’entraîneur franco-marocain n’démissionné, à son tour, du club français que pour rejoindre son ancien collègue portugais à la tête de la sélection marocaine.

D’ailleurs, Larguet ne rate aucune occasion pour clamer son attachement au Maroc. Il ne faut pas oublier que c’était lui qui avait fait éclore de grands joueurs de la pépinières de talents qu’est l’Académie Mohammed VI de football dont il était directeur durant sept ans (jusqu’en 2014). Il avait lancé le travail de recherche et de formation des pépites dès l’annonce, en 2018, de la création de cette Académie par le Roi Mohammed VI. Tagnaouti, Aguerd, Ounahi et En-Nesyri sont les preuves vivantes du bon travail qu’il avait accompli au sein de cette grande École footballistique.

Nasser Larguet-André Villas-Boas ou André Villas-Boas-Nasser Larguet sera-t-il le futur binôme devant amener les Lions de l’Atlas vers une nouvelle trajectoire glorieuse au Mondial Qatar2022, après l'épopée, bien lointaine, de Mexico 86 ?