Mustapha  Sehimi sur France24. L’affaire Omar Radi n’a rien à voir avec la liberté de la presse
Sehimi met les points sur les "i" concernant les propos du SG de RSF sur l'affaire Omar Radi

Mustapha  Sehimi s’indigne, au micro de France24, du parti pris du secrétaire général de RSF contre le Maroc et sa justice dans l’affaire Omar Radi. Le politologue rappelle les faits à Christopher Deloire et pointe du doigt la subjectivité de l’ONG qu’il dirige.    



Mustapha Sehimi s’indigne, au micro de France24, du parti pris du secrétaire général de RSF contre le Maroc et sa justice dans l’affaire Omar Radi. Le politologue rappelle les faits à Christopher Deloire et pointe du doigt la subjectivité de l’ONG qu’il dirige.

En répondant, ce vendredi 13 mai, aux questions de «France 24», Mustapha Sehimi qualifie d’«indignité» les propos tenus par le secrétaire général de RSF contre le Maroc et ses institutions judiciaires.

À l’occasion de la journée internationale, Christopher Deloire avait déclaré sur la même chaîne française d’information en continu que Omar radi n'avait pas bénéficié «des conditions d'un procès équitable» et avait fait l'objet de «persécution judicaire et de montage d'accusations». Sehimi a rappelé que la défense de Omar radi, poursuivi pour des accusations d'ordre pénal qui ne relèvent aucunement de la liberté de presse, a épuisé toutes les voies de recours dans le cadre d'un procès marqué par la présence d'observateurs nationaux et internationaux,

Pour bien montrer que le «jugement» du secrétaire général est infondé, l’interviewé a souligné que Deloire n’avait assisté que pendant une heure dans chacune des audiences des procès des journalistes Souleiman Raissouni et Omar Radi et avait refusé de recevoir la défense des parties civiles.

Le politologue a qualifié d'enviable la situation de la presse au Maroc, sur les plans maghrébin, africain et arabe, précisant que, contrairement à l'Algérie, la presse au royaume ne fait aucunement l'objet d'interpellation, d'interdiction de couverture médiatique des événements, de confiscation de matériel ou de coupures du réseau internet. Or, relève le juriste, ce pays rebondit de 12 places dans le classement de RSF alors que le Maroc n'avance que d'une place dans ce classement.

Sehimi conclut sa mise au point en qualifiant d'inacceptable le traitement biaisé dont fait l'objet le Maroc et ses institutions de la part de RSF qui «commet, sans ambages, une immixtion patente dans le fonctionnement de la justice marocaine».