Algérie : Gros scandale de fraude aux heures supplémentaires

Détournement de fonds, doublement de salaires et fraude aux heures supplémentaires. Il s’agit-là d’un triptyque sur lequel reposent plusieurs cadres de l’Office algérien interprofessionnel des céréales pour profiter des importations de blé qui se chiffrent à coups de milliards.

C’est un scandale qui secoue en ce moment l’Algérie. Révélée par le média algérien ALG24, cette affaire met en cause un responsable de l’Union des Coopératives de céréales de l’Algérois (UCCA)  qui a doublé son salaire en se faisant payer pour des centaines d’heures supplémentaires par mois.

Trois fiches de paie du mis en cause, obtenues par ALG24 montrent en effet que sur les trois derniers mois, ce responsable a gagné plus de 100 000 Dinars algériens (soit environ 8000 dirhams) en heures supplémentaires.

Sur sa fiche de paie il est noté que ce salarié a accompli un total de 267 heures d’heures supplémentaires, dont 50 payées au taux de 50% (soit 24 Dh l’heure) et 217 à 100% (soit 32 Dh l’heure). Il a donc empoché 15 079 DA (soit 1206 dh) pour la première et 87 260 DA (soit 6984.58 Dh) pour la seconde. Ceci rien que pour le mois de juillet.

Pour le mois d’août, même responsable et même combine, lorsque le salarié revendique 246 heures supplémentaires pour lesquelles sa paie a été augmentée de plus de 94 000 DA soit environ 7524.08 dh. Total de gains : 211 262 DA soit environ 16910.12 dirhams.

Pour le mois de septembre, ce responsable de l’Union des Coopératives de céréales de l’Algérois, revendique pas moins de 257 heures supplémentaires.

Petit bémol dans toute cette histoire : ce cadre de l’UCCA ne devrait pas bénéficier d’heures supplémentaires, selon le Code algérien du travail. Elles sont en effet comprises dans sa prime. Encore même pouvait-il bénéficier d’heures supplémentaires, le Code algérien du travail limite les heures supplémentaires à 20% de la durée légale de travail.

ALG24 croit par ailleurs savoir que ce cadre n’est qu’un fraudeur parmi tant d’autres. « Plusieurs cadres de cette entreprise recourent à de telles pratiques pour bénéficier, dans des conditions douteuses, d’heures supplémentaires illégales » révèle le media.

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