L’Europe cherche du gaz en Israël
Mario Draghi et Ursula von der Leyen. La recherche de sources sûres

La guerre entre la Russie et l’Ukraine a mis en difficulté l’Europe notamment pour ses approvisionnements en gaz. La situation est devenue plus critique avec l’arrêt du gazoduc Algérie-Maroc-Espagne par les autorités d’Alger. Israël paraît une solution très sûre.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre italien Mario Draghi sont attendus lundi à Jérusalem pour des discussions avec des responsables israéliens qui tentent, sur fond de guerre en Ukraine, d'exporter une partie de leur nouvelle manne gazière.

Ursula von der Leyen, après un weekend en Ukraine, doit s'entretenir lundi après-midi avec le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid, puis mardi avec le Premier ministre Naftali Bennett, a indiqué la Commission européenne, précisant que les discussions allaient se focaliser "sur la coopération énergétique".

Pour sa première visite officielle au Moyen-Orient depuis son accession à la tête du gouvernement italien en 2021, Mario Draghi rencontrera lundi à Jérusalem en fin de journée le président Isaac Herzog et Yair Lapid, puis mardi Naftali Bennett.

Cette visite du Premier ministre italien devrait aussi se concentrer sur la guerre en Ukraine et la coopération énergétique, a souligné la presse italienne.

Israël travaille d'arrache-pied pour pouvoir exporter une partie de ses ressources gazières en mer vers l'Europe, qui cherche à remplacer les achats de combustibles fossiles russes depuis l'invasion de l'Ukraine et les sanctions contre le régime de Vladimir Poutine ainsi que les approvisionnements algériens devenus problématiques. L’Union européenne considère que l’Algérie utilise la gaz comme arme politique tout comme l’OTAN qui a clairement indiqué dans une note que «comme la Russie, l’Algérie utilise l’approvisionnement en gaz comme moyen de pression politique».