Gaz. L’Europe diversifie ses sources
L'accord entre l'UE, Israël et l'Egypte

La guerre en Ukraine a révélé que l’Europe est dépendante de pays qui peuvent du jour au lendemain la priver de cette source d’énergie indispensable. La stratégie est donc de trouver des fournisseurs plus stables et plus crédibles. Israël, l’Egypte et le Qatar remplaceront bientôt la Russie et l’Algérie.

Mercredi 15 juin, la commissaire européenne à l’Energie, Kadri Simson, le ministre du Pétrole et des Ressources minérales égyptien, Tarek al-Moulla, et la ministre israélienne de l’Energie, Karine Elharar, ont signé un accord de principe qui permet le transport du gaz naturel depuis Israël via l’Egypte puis vers l’Union européenne.

Pour la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen « cet accord intervient à un moment particulièrement difficile pour l’Union européenne ». Elle se réfère bien entendu à la guerre en Ukraine.

Israël affirme officiellement jouir d’importantes

Les réserves israéliennes sont estimées à 900 milliards de mètres cubes, selon le ministère israélien de l’Energie. Le pays voudrait augmenter ses exportations vers l’Europe. Ses deux gazoducs qui approvisionnent l’Egypte pourraient aussi servir au marché européen.

En Egypte la production est de 70 milliards de mètres cubes, mais elle est destinée au marché local. Néanmoins le pays Mais le pays dispose de deux usines de liquéfaction de gaz de la Méditerranée orientale, ce qui est un avantage.

Avec l’accord récemment signé, l’Egypte deviendra un hub gazier régional et l’engagement à long termes de l’UE autorise les grands investissements.

L’objectif de l’UE est connu, se passer des approvisionnements russes, environ 155 milliards de mètres cubes en 2021.

Le Qatar l’aidera aussi à réaliser cet objectif. Le contrat signé par TotalEnergies avec le Qatar porte sur l’exploitation du plus grand champ gazier du monde. Ainsi, à l’horizon 2027, le Qatar pourra augmenter sa production de 60% et renforcer sa présence sur le marché européen.

L’Union européenne veut ainsi sécuriser ses approvisionnements et compter sur des pays sûrs et stables. Elle pense que le manque de crédibilité de l’Algérie, son autre fournisseur, ne permet pas de trop compter sur ce pays, étant donné que le pouvoir d’Alger exploite le gaz pour des questions politiques. Et cela, s’est réellement passé lorsque l’Algérie a menacé l’Espagne de lui couper le robinet. Elle a déjà coupé celui qui passe par le Maroc se privant de sources importantes de devises. Bien sûr, elle Alger s’est par la suite rétractée lorsque l’UE lu an tiré les oreilles. Rapidement elle a fait sauter un fusible, le ministre des Fiances.