Droit à l’avortement. Les Québécoises solidaires avec les Américaines
Les Québécoises manifestent pour leurs droits. Photo. La Presse

La Cour suprême des Etats-Unis a d’invalidé, vendredi dernier, l’arrêt Roe v. Wade, qui protégeait le droit des femmes à l’avortement. La vague de protestation atteint le Québec.

Ce jugement, à 6 contre 3, fait sauter la protection de l’arrêt Roe v. Wade ce qui autorise les 50 Etats à décider de restreindre ou de complètement interdire l’avortement. Les militants pensent que la moitié des Etats pourrait rendre l’avortement illégal.

Devant la Cour, des manifestantes étaient déjà en place attendant la décision. Déçues elles ont exprimé leur désapprobation sous les yeux vigilants des policiers et des agents anti-émeutes.

« On vient de perdre l’un de nos droits de la personne les plus fondamentaux, le droit à notre autonomie », déplore une manifestante au milieu des cris « mon corps, mon choix ». Pour une autre manifestante, la décision de la Cour n’a rien à voir avec la protection de la vie, « ils veulent contrôler les femmes » s’insurgeait-elle.

Au delà des frontières, les Canadiennes ont reçu le message américain et ont exprimé leur crainte que leur pays n’adopte la même attitude vis-à-vis de l’avortement. Selon le site La Presse, plusieurs femmes se sont massées devant le palais de justice de Montréal, à l’appel de la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) et d’autres organisations, pour manifester en solidarité avec les Américaines mais aussi pour dire au gouvernement qu’elles tiennent à leur droit à l’avortement.

« Ces dictateurs de nos corps doivent comprendre qu’ils n’ont absolument aucune légitimité pour faire cela. Cette bataille aux États-Unis est un pas de recul, et il faut veiller, il faut être là et ouvrir l’œil, parce que le droit des femmes, c’est toujours fragile » prévenait la députée de Québec solidaire

Manon Massé.

Pour elle, « ce n’est pas juste le droit des femmes qui va manger la claque, c’est aussi le droit des minorités sexuelles, c’est aussi le droit à la contraception. Je ne dirais pas qu’on est menacés, mais le danger est toujours sous-jacent ».