Afrique du Sud. Le trafic d'êtres humains inquiète

Trente-neuf personnes, dont des femmes et des enfants, ont été sauvées d'un réseau présumé de trafic d'êtres humains dans la province de Mpumalanga, au nord-est de l’Afrique du Sud, a annoncé lundi la Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires (Hawks).

"Les 39 victimes, 7 femmes, 9 enfants de moins de cinq ans et 23 hommes de plus de 18 ans, ont été sauvées d'une ferme située dans la ville de Belfast", a déclaré le porte-parole des Hawks à Mpumalanga, Katlego Mogale, ajoutant que deux suspects âgés de 32 ans ont été arrêtés vendredi dernier.

Il a relevé ainsi que les renseignements des Hawks indiquaient que les victimes, toutes originaires du Mozambique, avaient été emmenées à la ferme de Belfast pour le travail, à la demande du fils du propriétaire de la ferme et de son complice.

Les deux suspects ont comparu devant le tribunal de première instance de Belfast pour trafic d’êtres humains, alors que d'autres arrestations sont imminentes, a poursuivi Katlego Mogale.

Dans un incident similaire, le Département de la police métropolitaine de Johannesburg (JMPD) a annoncé avoir arrêté, le 15 juin, deux autres suspects à bord d’un véhicule portant des plaques d’immatriculation mozambicaines.

Le porte-parole du JMPD, Xolani Fihla, a fait savoir que les passagers étaient tous des ressortissants étrangers sans papiers, notant que chaque personne a dû payer 3.500 rands (220 dollars) pour venir en Afrique du Sud à la recherche d'un emploi.

Le Département d'État américain a indiqué récemment que l'Afrique du Sud constitue une plaque tournante de la traite des êtres humains avec des filles âgées de plus de 10 ans qui sont victimes de ce fléau.

"Les trafiquants recrutent des victimes dans les zones pauvres et rurales d'Afrique du Sud, en particulier dans la province de Gauteng, et les exploitent dans la traite humaine localement et dans les centres urbains, tels que Johannesburg, Le Cap, Durban et Bloemfontein", selon la même source.