AMDV : «HRW défend les violeurs»
Communiqué de l'AMDV

L’Association marocaine des droits des victimes (AMDV) proteste dans un communiqué contre le rapport de HRW, publié jeudi 28 juillet. L’association signale que ce document porte atteinte à des victimes d’agressions sexuelles en tentant d’induire en erreur l’opinion publique.

L’AMDV dénonce, avec force, la «ségrégation» marquant le rapport de HRW. L’ONG affirme qu’elle a relevé, à travers le réquisitoire de l’organisation américaine contre des institutions marocaines, des idées préconçues n’ayant aucun rapport avec la réalité judiciaire et de de droits dans le Royaume.

L’AMDV dénonce aussi «la tentative d’instrumentalisation d’affaires judiciaires en instruction par la justice marocaine dans le but de servir des agendas politiques».

L’Association s’indigne également face à «l’immixtion» de HRW dans l’action de la Justice marocaine et «l’atteinte» qu’elle porte à l’indépendance de cette institution et à d’autres institutions du pays.

De même, l’AMDV proteste contre l’occultation des conclusions tirées par des organisations et des organes nationaux indépendants ayant suivi de prêt des affaires traitées dans le rapport de HRW.

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L’Association crie également sa colère contre l’organisation américaine, affirmant qu’elle «défend les violeurs» et qu’elle avait intensifié les contacts avec les avocats et les membres des familles de ces derniers en marginalisant voire en refusant d’écouter les doléances des victimes. Un tel parti pris, poursuit, l’ONG marocaine, est une «grave atteinte à la dignité des victimes et un acte qui alourdit davantage leurs souffrances».

La qualité de victime a été même indûment accordée à certains et refusée aux «vraies victimes» d’agressions sexuelles, relève l’AMDV.

Sur la base de ces remarques et de bien d’autres, l’Association dénonce le fondement politique du rapport de HRW qui a été consacré, d’une manière sélective, à certaines affaires sans tenir compte d’autres concernant des atteintes aux droits de l’Homme, comme les affaires connues sous l’appellation «Du sexe contre de bonnes notes» ou encore l’affaire Jacques Bouthier.

A la fin de son communiqué, l’AMDV réaffirme sa fierté de défendre les victimes d’agressions sexuelles et sa détermination à faire face à leurs agresseurs et à tous ceux qui «font de telles affaires un fonds de commerce».

L’Association annonce qu’elle tiendra une conférence de presse sur le rapport de HRW mardi 2 juillet.

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