Algérie. Après la visite de Macron, un coup dans la fourmilière militaire
Le général Kaidi, retour par la grande porte

Deux jours après la visite du président français en Algérie, on a une petite idée sur le véritable objectif de son déplacement. Emmanuel Macron avait déjà livré le fond de sa pensée concernant le régime algérien.

Macron en 2021: « On voit que le système algérien est fatigué, le hirak l’a fragilisé. J’ai un bon dialogue avec le président Tebboune, mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur ».

Ce système pris en main par les anciens généraux de la décennie noire ne laisse aucune liberté d’action au président de la république, d’autant plus qu’il a été installé au pouvoir par le général Gaïd Salah, que les généraux actuels n’aiment pas.

La déclaration du président français n’est pas anodine et certainement pas une idée perdue.

Nous allons le voir tout de suite. Que s’est-il passé après la visite de Macron? Un vrai chamboulement dans le pouvoir en faveur de Tebboun évidemment.

Le général Mohamed Kaïdi a été nommé vice-ministre de la Défense, c’est-à-dire le numéro 2 de l’armée après le président qui porte aussi le titre de ministre de la défense.

Kaïdi est ainsi dans une position plus élevée que celle du chef d’état major de l’armée Saïd Chengriha qui l’avait limogé et emprisonné pour une courte période. Ingénieur d’Etat en informatique, le général Kaïdi est un jeune militaire, né en 1961, comparé aux vieux généraux. Ses convictions politiques s’opposent à celles de Chengriha, très proche des Russes, alors qu’il est proche de l’OTAN. On dit même qu’il est opposé à la guerre contre le Maroc.

Un fier coup de main à l’ami Abdelmajid Tebboun. C’est ainsi que la France garde la main sur la politique algérienne, malgré l’hymne national qui la menace que bientôt elle doit rendre compte.

Après tout si cela peut aider à conter l’expansion russe et iranienne dans la région ce serait déjà a de gagné.