France-Maroc. L’ambassade un maillon faible
Hélène Le Gal. L'effacement d'un ambassadeur a toujours un sens

Les relations entre les pays sont entretenues par les ambassadeurs. C’est pourquoi les pays choisissent très méticuleusement leurs représentants. La tâche n’est pas toujours facile, certes, mais de l’action d’un ambassadeur on peut déduire l’importance qu’un pays accorde à son partenaire.

Les ambassadeurs ont pour mission non seulement de maintenir les relations bilatérales mais, encore plus, de les promouvoir et les développer. Généralement quand il y a conflit entre deux pays, se sont les ambassadeurs qui interviennent. Ils sont parfois les défenseurs du pays dans lequel ils opèrent auprès de leur propre gouvernement.

La France a bien précisé le rôle de ses représentants diplomatiques.

Ainsi, pour ce qui est de l’ambassadrice actuelle Hélène Le Gal, l’Etat français précise que celle-ci assume la plénitude des pouvoirs de l’Etat à son poste ». Elle est donc « responsable de tout ce qui intéresse la France dans le pays où elle se trouve ». Par ailleurs, selon le Décret du premier juin 1979, « l’ambassadeur chef de la mission diplomatique coordonne et anime l’action des services civils et de la mission militaire ».

La définition des tâches est très vaste et les ambassadeurs disposent d’un rayon très large d’action allant de l’économie, au social, en passant par le culturel, le politique, le sportif, le militaire...

Peut-on dire que l’ambassadrice Le Gal, qui officie depuis 2019, a réalisé quelque chose pour les relations maroco-française? Vu la détérioration de la situation, on se permet d’en douter. L’ambassadrice s’est peut-être trop focalisée sur sa fonction administrative, négligeant l’animation des rencontres entre acteurs marocains et français et l’exploration de nouvelles opportunités économiques.

Côté investissements, c’est le calme en ce moment, personne ne voit rien venir, alors que le Maroc et la France sont de grands partenaires. La mission économique de l’ambassade est complètement effacée alors que d’autres ambassades multiplient les actions.

Vu l’importance de cette ambassade, la France aurait pu veiller avec plus de rigueur à la qualité de son représentant. Bien sûr Hélène Le Gal possède un parcours honorable qui a commencé en 1988, mais, elle n’a pas réussi à faire oublier ses prédécesseurs et notamment Jean François Girault qui avait une forte présence et un véritable charisme.