Algérie. Nouvelle vague d’arrestations de généraux influents
Trop de mouvements dans l'armée algérienne après la visite du président français. Une visite pleine de "renseignements".

C’est devenu une habitude, les généraux entrent et sortent de prison à tour de rôle. Certains n’ont pas purgé leur peine et ont été réintégrés avec les honneurs, d’autres sont encore emprisonnés et sont rejoints par de nouveaux pensionnaires.

Le nettoyage se poursuit dans la hiérarchie militaire algérienne. Deux jours après la nomination du général à la retraite Mohamed Kaidi au poste de vice-ministre de la Défense, des officiers supérieurs ont été écroués dans la prison des services de sécurité à Alger.

Parmi eux, de grandes « célébrités » comme Hocine Abdelhamid alias Hocine Boulahya qui a occupé des postes importants dans le renseignement extérieur et notamment dans la lutte contre la perversion. On lui doit l’offensive contre les opposants installés surtout en France avec la mise en place d’une cellule visant à éradiquer les opposants au régime.

D’autres généraux sont également sous les verrous, on leur reproche de divulguer des renseignements sensibles à l’étranger sans qu’on précise où exactement.

Le général Saïd Chengriha, le chef d’état major de l’armée, promu le 4 juillet 2022, général d’armée, le plus haut grade en Algérie, voit chaque jour son espace grignoté par le président Tebboun alors qu’il espérait être le vice-ministre de la Défense. Déjà en tant que patron de l’armée, il a (avait?) la main sur le renseignement, intérieur, extérieur et militaire ainsi que sur la police.

L’arrestation de Boulahya pose problème. On le présente comme très proche de Mohamed Chafik Mesbah qui est le conseiller à la sécurité du président et qui est un des hommes de l’ancien patron des renseignements Mohamed Mediene (Toufiq). Les Algériens pensent que Mediene et l’ancien ministre de la défense Khalid Nezzar, sont les véritables acteurs du jeu politique. Allez comprendre!

Les Algériens se demandent ce qui se passe chez eux et les opposants en France avancent plusieurs explications, notamment le fait que la France, à travers ses renseignements, a toujours la main sur le pouvoir en Algérie.

Avec le remplacement des officiers limogés et arrêtés, on pourra peut-être savoir à qui profitent ces mouvements. Rien n’est facile dans ce pays.