Jeûne intermittent : un bon remède contre la dépression et l'anxiété ?
Ce n'est pas la première fois que les bienfaits du jeûne sont évoqués, mais on ne peut jamais se passer de l'avis de son médecin traitant.

Une équipe de chercheurs de l'Université espagnole de Castilla-La Mancha (UCLM) soutient que le jeûne intermittent pourrait apporter une précieuse aide face à certains troubles mentaux, tels que la dépression ou l'anxiété. Explications.

Le jeûne intermittent n'est pas un régime en soi, car il n'implique pas de varier le type d'aliments ou le nombre de calories que nous consommons par jour, mais consiste plutôt à établir des plages de temps entre les repas dans lesquelles - en théorie - vous pouvez tout manger . Le but de ces périodes de jeûne est de pousser l'organisme à se tourner vers les tissus adipeux de notre corps lorsqu'il manque d'énergie... afin que nous puissions perdre du poids.

De nombreux experts soutiennent que le jeûne intermittent améliore également les rythmes circadiens, responsables de la régulation de différents états physiologiques et mentaux tels que le sommeil ou la faim. De plus, il réduit la graisse abdominale et régule le processus de digestion, en accordant une pause à notre système digestif. Toutefois, il est nécessaire de consulter un spécialiste avant de décider de cette nouvelle routine, car elle peut être assez agressive pour le corps. Surtout que cette technique pourra être utiliser pour habituer le corps à utiliser les graisses stockées et aussi pour bien marquer la différence entre la faim et la gloutonnerie, en évitant de manger plus que la normale. De toute évidence, il ne servira à rien de s’affamer si on verse dans l’excès après le jeûne. Pire, l’effet pourrait être désastreux pour le système digestif.

Il a été indiqué qu’il est autorisé de manger «de tout» après le jeûne, mais -évidemment- il est toujours important de manger des aliments sains, en évitant les aliments transformés et en faisant attention aux quantités de chaque macronutriment (glucides, protéines, graisses) qui doivent être ingérées, et qui varient selon la personne, en plus des vitamines et des minéraux. Et entre autres précautions, il faut aussi se rappeler qu'un jeûne trop long, dans lequel la faim est ignorée, peut provoquer des évanouissements ou des baisses drastiques de la tension artérielle.

Le jeûne pourrait-il servir d’anti-dépresseur ?

S'il est vrai que l'on parle depuis un certain temps déjà du jeûne intermittent, il n'y avait -jusqu'à présent- aucune preuve de son impact sur l’humeur. Mais maintenant, une équipe de chercheurs de l'Université de Castilla-La Mancha (UCLM) soutient que cela pourrait être d'une grande aide face à certains troubles mentaux, tels que la dépression ou l'anxiété.


Les scientifiques de l'UCLM ont partagé les résultats de leur étude dans un article intitulé «Le jeûne intermittent a-t-il un impact sur les troubles mentaux ? Revue systématique avec méta-analyse» ; qui est basé sur les données fournies sur la base de 14 essais cliniques, avec un total de 562 participants, et qui a été publié par la revue spécialisée "Critical Reviews in Food Science and Nutrition".

Les auteurs de cet article soutiennent que le jeûne intermittent pourrait stimuler la formation de nouveaux neurones (neurogénèse), améliorer la communication entre eux (plasticité synaptique) et -de manière générale- favoriser la protection du cerveau. D’où un impact potentiel pouvant amener vers un soulagement des symptômes de dépression et d'anxiété, et influer sur l'humeur en général. Bien sûr, les scientifiques restent prudents en attendant d'approfondir leurs recherches.