Tagzzayt. Symboles et significations des tatouages Amazighs
L'avant-première du dcumentaire Tagzzayt sur les tatouages Amazighs aura lieu le 17 septembre 2022 à Paris.

Le documentaire Tagzzayt ("Mémoire d’un corps") déchiffre les symboles et les significations des tatouages Amazighs. Une œuvre poignante où l’auteur déplore la disparition de cette coutume ancestrale berbère à cause de son interdiction par l’Islam. L’avant-première du film aura lieu le 17 septembre prochain à Paris, au Grand Rex.

Le producteur Hussein Hanin et le réalisateur Mohamed Zghou viennent d’achever le tournage du documentaire "Tagzzayt". Profondément humaine, leur œuvre tente de déchiffrer les significations et les symboles des tatouages berbères tout en creusant l’histoire et l’identité des dessins sur le corps des femmes amazighes.

Inspiré par la sœur du réalisateur, le film documentaire a été tourné dans différentes régions et auprès de différentes tribus du royaume : Ait Sgrochen, Khemisset, Tiflet, Khénifra, Al Hoceima, Tinghir, Kelaat Mgouna et Taroudant.

« L’idée du film m’est venue de l’histoire de ma sœur qui a retiré son tatouage à Paris en raison de son interdiction par l’islam », a confié le réalisateur.

Mémoire du corps

Le film Tagzzayt rappelle que les tatouages berbères constituent une partie du patrimoine marocain.
Issu des rites paiens, le tatouage est une coutume berbère qui tend à disparaitre.


Depuis les années soixante et soixante-dix du siècle dernier, les tatouages ont commencé à disparaître progressivement, et la dernière génération qui porte ces symboles sur le corps est devenue la génération des grands-mères. Le producteur Hanin précise à ce propos que « le documentaire porte les dernières caractéristiques de la mémoire des tatouages au Maroc -issue des rites païens- à travers les récits chaleureux des grands-mères, une mémoire et une culture qui ont duré des siècles, et qui ont commencé à disparaître avec leur départ ».

Hussien Hanin déplore que de nos jours, « de nombreuses femmes amazighes qui portent des tatouages sur le visage s’acharnent pour l’enlever, car elles le considèrent comme un signe qui déforme leur visage et ne l’embellit plus comme avant. L’interdiction de cette coutume par l’Islam a poussé plusieurs d’entre elles à retirer leurs tatouages par laser alors que celles qui n’en ont pas les moyens continuent de vivre avec jusqu’à ce que leur corps tatoué meure, témoins d’une coutume qui est devenue une chose du passé ».

Déterminés à valoriser la culture amazighe et l'identité marocaine, le duo Houssein Hnine et Mohamed Zeghou compte travailler sur le même genre de film pour mettre en avant les différents aspects de la culture amazighe, qui constitue une partie du patrimoine marocain.