Droits de l’Homme. Bonnet d’âne au tandem Algérie-Polisario

Les miliciens du polisario et leurs donneurs d’ordre du régime algérien sont dénoncés dans divers rapports présenté à l’occasion de la 51e session du Conseil des Droits de l’Homme (CDH) des Nations Unies.

Depuis le 12 septembre, date du début des travaux de la 51e session du Conseil des droits de l'homme jusqu’au 7 octobre prochain à Genève, les innombrables crimes commis à Tindouf contre des enfants qu’on arme, des femmes qu’on viole, des vieux qu’on emprisonne et des jeunes qu’on enterre vivants sont dénoncés à travers des interventions orales de défenseurs des droits de l’Homme et par le biais de divers rapports.

Le 22 septembre, un symposium a été organisé, en marge de la session du Conseil, spécialement pour montrer, une nouvelle fois, à la communauté internationale l’ampleur des violations du droit à la vie commises par le Polisario et la responsabilité du pays hôte et leur le caractère systématique des exécutions arbitraires dans les camps de la honte à Tindouf.

Ce symposium a été initié par «PDES», ONG spécialisée dans la promotion du développement économique et social et l’Observatoire International de la Paix, de la Démocratie et des Droits de l'Homme - Genève «IOPDHR-GENEVA».

Durant 1h30, des intervenants connaissant de près la réalité du terrain se sont relayés pour dévoiler, de nouveau, les atrocités dont sont victimes, chaque jour, les séquestrés de Tindouf.

«Les services de sécurité algériens et le front Polisario commettent des violations massives des droits de l'homme avec toutes les atrocités humanitaires qui l'accompagnent, sur fond de conflit du Sahara», s’indigne les initiateurs du symposium.

«Bien que le Polisario ait reconnu que des violations des droits de l'Homme se sont produites dans le passé, il n'a pas fourni de données claires sur les disparitions forcées, les enlèvements, les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, la torture dans les centres de détention, ou encore les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants», relèvent-ils.

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Ce qui exaspèrent le plus les défenseurs des droits de l’Homme, c’est que le Polisario demeure une organisation échappant à tout contrôle, malgré les crimes et violations graves qu'elle a commis depuis sa création.

Les miliciens du Polisario ont fait des camps de Tindouf une base arrière pour commanditer des enlèvements, des pillages et des attaques à caractère arbitraire et terroriste, faisant des milliers de victimes non seulement parmi les résidents des camps de Tindouf, mais aussi de la Mauritanie, du Mali, de la Corée du Sud, de la France, de l’Espagne et du Maroc», alertent, pour la énième fois, intervenantes et intervenants devant les participants la 51e session du Conseil des droits de l'homme, venus des quatre coins du monde.

La présidente de l’observatoire international pour la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme de Genève «IOPDHR-GENEVA» dénonce l’impunité dont profite le Polisario pour continuer à commettre des crimes comme ses miliciens l’ont toujours fait depuis cinq décennies faites toutes de violations et de traitements inhumains, dont les plus marquants ont été la torture et les exécutions arbitraires.

Elle déplore que l’Algérie, seule autorité chargée d'enquêter sur toutes les violations commises sur son territoire, a refusé de traiter ou d'examiner tout dossier relatif aux violations commises par le Polisario. A travers leurs appels, les participants au symposium de Genève ont, encore une fois, brisé le silence sur «les victimes oubliées de l’histoire qui attendent toujours que justice soit rendue, mais aussi sur, d’autres victimes qui ne cessent d’œuvrer pour révéler la vérité au grand jour, notamment après l'entrée en vigueur de la Charte algérienne pour la paix et la réconciliation nationale, dont l’objectif semble d’inverser les rôles et d’altérer la vérité».

Ont notamment participé à ce symposium dont les travaux ont été coordonnés et modérés par Aicha Duihi, Emmanuel Tawil, professeur à l'Université Paris II Panthéon-Assas ; Lorenzo Penas Roldan, avocat international des affaires de terrorisme et de sécurité internationale ; Sophie Michez, Avocate au Barreau de Bruxelles ; Chema Gil, directeur de l’Observatoire International de la Sécurité et expert des questions du terrorisme et de la sécurité internationale ; Maghlaha Dlimi, Directrice de la médiathèque de Dakhla ;

Naoufal Bouamri, avocat et activiste des droits de l’Homme.

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14 recommandations ont été émises à la fin des interventions pour que cesse l’impunité, entre autres...
  1. Nous Exhortons l'Algérie de mettre en œuvre le droit national algérien sur tout le territoire algérien, y compris, les camps de Tindouf ;
  2. Nous appelons le pays hôte, l'Algérie, à mener une enquête rapide et impartiale sur les allégations d'exécution extrajudiciaire, afin de déterminer avec certitude les causes, et le moment du décès, les personnes qui en sont responsables, ainsi que les circonstances dans lesquelles il a été commis ;
  3. Nous invitons les autorités compétentes à prendre les mesures nécessaires pour prévenir les cas d'usage excessif de la force contre les réfugiés sans défense ;
  4. Nous réclamons la comparution des auteurs et des instigateurs de ces violations, à des procès équitables conformément au droit international des droits de l'homme et au droit international humanitaire, en tant que crimes imprescriptibles ;
  5. Nous dénonçons la délégation illégale des pouvoirs de l'État algérien au Polisario dans la gestion des camps de Tindouf, en violation flagrante des règles du droit international ;
  6. Nous appelons à la reconnaissance du statut de réfugié aux résidents des camps de Tindouf, avec l'obligation pour le pays hôte, l'Algérie, de les recenser, en application des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité, et conformément à la Convention de Genève sur les réfugiés et à son Protocole facultatif ;
  7. Nous appelons la communauté internationale à aller de l'avant pour tenir le Polisario responsable des violations massives commises à l’encontre des résidents des camps, en tant qu'entité non étatique et groupe armé, dans le cadre des mécanismes continentaux, régionaux et internationaux des droits de l'Homme ;
  8. Nous dénonçons le phénomène de recrutement forcé d'enfants, d'adolescents et de jeunes dans l'armée, leur normalisation avec l'idéologie des milices et des discours de haine, de la violence et la propagande de guerre ;
  9. Nous rappelons les rapports et les documents des Nations Unies ayant tiré la sonnette d’alarme sur la situation chez les jeunes des camps de Tindouf ;
  10. Nous tenons le Polisario et le pays hôte, entièrement responsables de la militarisation des enfants et des jeunes dans les camps, ce qui fait d’eux une cible facile pour le recrutement par les groupes armés opérant dans la région sahélo-saharienne ;
  11. Nous attirons l'attention de la communauté internationale sur la menace directe à la sécurité et à la paix dans la région et le voisinage due à l'intersection entre le rôle séparatiste de l'organisation du Polisario et le rôle terroriste des groupes armés et terroristes ;
  12. Nous exhortons la communauté internationale à s’atteler à la mise en œuvre de programmes d'éducation, de formation et d'éducation dans le but de promouvoir une culture des valeurs des droits de l'Homme ainsi qu’une éducation à la paix, à la tolérance et à la coexistence ;
  13. Nous tirons la sonnette d’alarme sur la nécessité de mettre fin au recrutement d'enfants à l'intérieur des camps de Tindouf, conformément aux obligations pertinentes du pays hôte ;
  14. Nous invitons la communauté internationale à intervenir pour démanteler les camps, trouver des voies pacifiques de dialogue et garantir le droit au retour.